cé a écrit:... je trouve que l'animation abstraite finale manque un peu de virtuosité, c'est un peu court.
pas pour moi, bien au contraire,
je crois même que j'avais hâte que ça se termine,
car au fur et à mesure de son "dépouillement" et de l'avancée dans le film,
j'avais l'impression qu'elle "nous" (spectateur/voyeur) refilait son lourd fardeau,
car le vrai sujet ici et à mes yeux, c'est "QUI filme ?" ???
une personne se retire du monde, ferme les persiennes, pas (ou plus) de communication avec la vie extérieure ...
l'esthétique du vide, l'éloge de la poussière, un néant petit à petit apprivoisé, why not, c'est un peu la version urbaine
de l'histoire de l'ermite tibétain qui sentant son heure venue, *se "retire" et accueille sa prochaine vie dans une méditation extatique,
le cul dans la neige.
tout ça pour dire que c'est très beau, très bien fait et parfaitement maitrisé, mais précisément la somptuosité des cadrages,
des matières, des lumières, de l'animation, bref l'esthétisme clinquant et les parti-pris de mise-en-scène rajoutent quelque part
un malaise au mal-être, il y a bien une tierce personne entre elle et nous (spectateur/voyeur), cette "caméra embarquée"
qui ne se contente pas de témoigner, mais bien de ré-habiller (à sa façon) la nudité crue du personnage, sur ses intentions
à cet oeil esthète, j'émets quelques doutes ... en tout cas, elles me paraissent (ses intentions) pour le moins ambigües.
...
smow a écrit: ... Sans en faire l'éloge en le montrant comme un acte salvateur, ni comme le seul échappatoire en réponse à ce mal être ...
ben, ... un p'tit peu quand même, et si joliment emballé, avec feux d'artifices à la clé ! ...
bon, maintenant que vous m'avez foutu bien le bourdon, il va falloir que j'aille à la pêche
sur la toile pour choper une autre vidéo sinon plus poilante, au moins plus réconfortante,
histoire de me remettre les neurones à l'endroit, et avant d'aller rejoindre Morphée ...
ps : chapeau bas au passage à l'animatrice, du grand Art !
