Arthur et les minimoys

Hé bien oui, je me suis dévoué pour payer ma place et aller voir le dernier film de Luc Besson : Arthur et les minimoys (Arthur and the invisibles).
J'espérais comme toujours être surpris, sait-on jamais, même si Besson n'est pas particulièrement un réalisateur que j'apprécie (loin de là) je me disais que son coté puéril et simpliste pouvait trouver une dimension encore inexploitée dans un film pour enfants. Et puis le monsieur est un habile marchand, à défaut de faire un film, il pouvait toujours faire un "produit" efficace.
[attention ça Spoile à donf']
Mais ne révons pas, le film est exactement ce dont il a l'air : un objet de consommation formaté, sans saveur ni odeur, exploitant des situations vue mille fois, sans aucune finesse ni fantaisie.
L'histoire ; Arthur, enfant délaissé par ses ingrats de parents, passe des vacances idéales chez sa grand mère dans le Connecticut. C'est un univers confit à l'ancienne, façon années 50, pas un papier gras, pas de télé ni de jeux vidéos, le garçon gominé joue gentiment à faire des petits ponts avec de l'eau façon pub Herta accompagné de son fidèle rintintin en attendant que sa mamy l'appelle pour manger des tartines de confiture. La grand mère (une sémillante Mia Farrow qui aurait été tout aussi crédible en maman) a des problèmes de sous qui l'obligent à s'éclairer à la bougie (ça rajoute au coté vintage), un gros et vénal monsieur cherche à l'expulser, elle a 48h pour payer. Compte à rebour - top !
A partir de là Arthur va essayer de rentre en contact avec une civilisation de petits êtres dont son grand père a noté l'existence dans ses antiques cahiers pour dégotter un magot de Rubis ramené d'Afrique et planqué dans le jardin.
Bien sur Arthur sort l'épée de la pierre (oui oui...) séduit la princesse, zigouille le méchant, retrouve son grand père et revient à la vraie vie pile poil à l'heure pour payer le méchant avec les rubis et le grand père.
Dernier plan ; arthur soupire à la fenêtre de sa chambre, la petite princesse dans son monde murmure "je t'attendrais Arthur" ce qui augure bien évidement d'une suite mais on s'y attendait vu qu'il y a trois bouquins, ça aussi c'est standard.
Le film est sans arrêt sur le registre de la farce burlesque teintée de parodique et d'aventure. Chaque personnage tient un rôle précis en terme de marketing, la princesse pour les filles, arthur l'aventurier pour les garçons, le petit frêre grassouillet pour les plus petits, la taupe et ses lunettes pour les matheux. Les minorités sont aussi représentées ; le rital avé l'assent, les blacks à dreds "yo man'"...
Et donc ça cause comme dans la vraie vie, avec des gags lourdingues. Exemple parmi d'autres ; ils prennent une petite voiture pour se déplacer et on a droit a "j'espère qu'il n'y a pas de radar" et "tu me fais le coup de la panne"... Bien sur on a les affligeant "son coeur est pur" mais aussi les références parodiques à gogo, surtout dans un troquet tenu par les fameux blacks-qui-ont-le-rythme-dans-la-peau : on a droit à tous les poncifs, Saturday night fever, Pulp Fiction, Elvis...
Au niveau visuel rien de neuf sous le soleil, outre la jolie carte postale de l'amérique du dedans, l'univers des Minimoys est une sorte de Fraggle rock matiné de seigneur des anneaux avec habits de cuir sanglés, technologie de mécaniques complexes. Dans les scènes d'action le film devient carément illisible avec des ambiances sombres, des caméras qui virevoltent, des images surchargées...
Question anime c'est pareil, royaume du bounce et de l'anticipation, les petits personnages sont comme des outres pleines d'eau.
Il est également étonnant de voir que le film est principalement doublé par des chanteurs : Mylène Farmer, Alain Bashung, Marc Lavoine, Dick Rivers (oui oui), la princesse étant la plus mal lotie vu que la Mylène n'est pas particulièrement douée.
Question réussite, je ne vois à sauver que le design du couple principal, je ne me referait pas mais je trouve que l'Arthur et la Princesse Sélénia ont du chien, ils m'évoquent bien le lutin tendance celtique et des univers graphique à la René Haussmann. La balade dans les hautes herbes est finalement le passage le plus agréable du film, la lumière est travaillée, l'univers poétique mais encore une fois peu éloignée de 1001 pattes ou de Lucas fourmi malgé lui.
En conclusion : fuyez.
Arthur et les minimoys c'est Chérie j'ai rétréci Dark Crystal, c'est Insektor en moins bien avec la technologie de dix ans plus tard, c'est comme Charlie et le Chocolaterie mais sans Roald Dahl et sans Tim Burton, c'est un enfilage de clichés, c'est comme un Happy-Meal une boite où vous savez d'avance ce que vous aurez dedans. La meilleur chose qui pourrait arriver c'est que cet univers tombe dans les mains d'un véritable réalisateur.
J'espérais comme toujours être surpris, sait-on jamais, même si Besson n'est pas particulièrement un réalisateur que j'apprécie (loin de là) je me disais que son coté puéril et simpliste pouvait trouver une dimension encore inexploitée dans un film pour enfants. Et puis le monsieur est un habile marchand, à défaut de faire un film, il pouvait toujours faire un "produit" efficace.
[attention ça Spoile à donf']
Mais ne révons pas, le film est exactement ce dont il a l'air : un objet de consommation formaté, sans saveur ni odeur, exploitant des situations vue mille fois, sans aucune finesse ni fantaisie.
L'histoire ; Arthur, enfant délaissé par ses ingrats de parents, passe des vacances idéales chez sa grand mère dans le Connecticut. C'est un univers confit à l'ancienne, façon années 50, pas un papier gras, pas de télé ni de jeux vidéos, le garçon gominé joue gentiment à faire des petits ponts avec de l'eau façon pub Herta accompagné de son fidèle rintintin en attendant que sa mamy l'appelle pour manger des tartines de confiture. La grand mère (une sémillante Mia Farrow qui aurait été tout aussi crédible en maman) a des problèmes de sous qui l'obligent à s'éclairer à la bougie (ça rajoute au coté vintage), un gros et vénal monsieur cherche à l'expulser, elle a 48h pour payer. Compte à rebour - top !
A partir de là Arthur va essayer de rentre en contact avec une civilisation de petits êtres dont son grand père a noté l'existence dans ses antiques cahiers pour dégotter un magot de Rubis ramené d'Afrique et planqué dans le jardin.
Bien sur Arthur sort l'épée de la pierre (oui oui...) séduit la princesse, zigouille le méchant, retrouve son grand père et revient à la vraie vie pile poil à l'heure pour payer le méchant avec les rubis et le grand père.
Dernier plan ; arthur soupire à la fenêtre de sa chambre, la petite princesse dans son monde murmure "je t'attendrais Arthur" ce qui augure bien évidement d'une suite mais on s'y attendait vu qu'il y a trois bouquins, ça aussi c'est standard.
Le film est sans arrêt sur le registre de la farce burlesque teintée de parodique et d'aventure. Chaque personnage tient un rôle précis en terme de marketing, la princesse pour les filles, arthur l'aventurier pour les garçons, le petit frêre grassouillet pour les plus petits, la taupe et ses lunettes pour les matheux. Les minorités sont aussi représentées ; le rital avé l'assent, les blacks à dreds "yo man'"...
Et donc ça cause comme dans la vraie vie, avec des gags lourdingues. Exemple parmi d'autres ; ils prennent une petite voiture pour se déplacer et on a droit a "j'espère qu'il n'y a pas de radar" et "tu me fais le coup de la panne"... Bien sur on a les affligeant "son coeur est pur" mais aussi les références parodiques à gogo, surtout dans un troquet tenu par les fameux blacks-qui-ont-le-rythme-dans-la-peau : on a droit à tous les poncifs, Saturday night fever, Pulp Fiction, Elvis...
Au niveau visuel rien de neuf sous le soleil, outre la jolie carte postale de l'amérique du dedans, l'univers des Minimoys est une sorte de Fraggle rock matiné de seigneur des anneaux avec habits de cuir sanglés, technologie de mécaniques complexes. Dans les scènes d'action le film devient carément illisible avec des ambiances sombres, des caméras qui virevoltent, des images surchargées...
Question anime c'est pareil, royaume du bounce et de l'anticipation, les petits personnages sont comme des outres pleines d'eau.
Il est également étonnant de voir que le film est principalement doublé par des chanteurs : Mylène Farmer, Alain Bashung, Marc Lavoine, Dick Rivers (oui oui), la princesse étant la plus mal lotie vu que la Mylène n'est pas particulièrement douée.
Question réussite, je ne vois à sauver que le design du couple principal, je ne me referait pas mais je trouve que l'Arthur et la Princesse Sélénia ont du chien, ils m'évoquent bien le lutin tendance celtique et des univers graphique à la René Haussmann. La balade dans les hautes herbes est finalement le passage le plus agréable du film, la lumière est travaillée, l'univers poétique mais encore une fois peu éloignée de 1001 pattes ou de Lucas fourmi malgé lui.
En conclusion : fuyez.
Arthur et les minimoys c'est Chérie j'ai rétréci Dark Crystal, c'est Insektor en moins bien avec la technologie de dix ans plus tard, c'est comme Charlie et le Chocolaterie mais sans Roald Dahl et sans Tim Burton, c'est un enfilage de clichés, c'est comme un Happy-Meal une boite où vous savez d'avance ce que vous aurez dedans. La meilleur chose qui pourrait arriver c'est que cet univers tombe dans les mains d'un véritable réalisateur.