Petit retour sur l'émission qui causait du labo d'images avec Janicot....je ne viens de l'écouter que maintenant.
Intéressant, mais je l'ai trouvé assez confuse... surtout concernant la problématique du statut des films d'étudiants. Il a été principalement question de financements et autres écueils économiques...or ce n'est absolument pas là que se trouve le principal problème. L'aspect économique n'en est qu'une des conséquences.
Le point de vue ahurissant (pour ne pas dire autre chose) de Janicot quand il compare le labo, au service de la recherche de l'ORTF (!!!) est assez révélateur du peu de considération ou de connaissance du contexte dans lequel il développe son projet. Je comprends mieux le bordel ambiant que génère cette initiative...
Et le pire, c'est que les écoles n'aient pas aussi cadré ce problème dès le départ.
Janicot a l'air agacé par cette de questions, mais moi je suis affligé par son irresponsabilité.
Quand on fait une comparaison pareille, il faut savoir de quoi on cause... comparer le boulot de Schaeffer avec ses utopies et ses ambitions pédagogiques (bien réelles celle là!), ses axes d'une brillante intelligence, autour desquels évoluaient les Rouxel, Kamler, Xénakis, Leenhardt, Painlevé, Alexeieff...etc... avec son labo, non mais je rêve!...
Le service de la recherche de l'ORTF travaillait bien avec des étudiants aussi... mais les oeuvres produites n'étaient diffusées que dans des circuits culturels et universitaires!
Il n'y avait aucune ambiguité. Les étudiants restaient des étudiants, pas des réalisateurs. Il y avait un temps pour tout. Et les oeuvres produites au contact des "artistes", "musiciens" et "réalisateurs" étaient elle même des objets pédagogiques à leur tour. C'était brillant, savant et parfaitement généreux.
Alors cette comparaison est la pire qu'il faille utiliser. Elle démontre tout le contraire de ce que Janicot veut prouver.
