Je l'ai vu dimanche mais n'ai pas encore pris le temps d'écrire une petite chronique.
Donc.
Les Mondes de Ralph est le dernier film des studios
Disney, réalisé par
Rich Moore, un réalisateur qui vient de la série (
Futurama, Simpsons, the Critic.).

L'histoire : dans une salle d'arcade, les jeux ont le syndrome 'toy story' ; il s'éveillent à la vie dès que le dernier client à franchi la porte. Leurs personnages se retrouvent dans les prises multiples, échangent d'univers, se retrouvent pour boire un coup.
Ralph, le méchant du jeu
Fix it Felix a le bourdon ; c'est le trentième anniversaire de son jeu et personne n'a pensé à l'inviter à la fête organisée chez Felix, le héros. Par bravade puérile il décide d'aller chercher une médaille et de montrer à tous ces personnages secondaires qu'il peut ne plus être un méchant.

Cette médaille il va la chercher dans d'autres jeux, un jeu de shoot futuriste commandé par une GI sexy mais virile, un jeu de course rose de karts Barbie-bonbon où il se lie d'amitié avec un personnage déclassé, une fillette dont la programmation est déficiente.
On va se rendre compte que les jeux ne marchent pas vraiment comme ils devraient et que la fugue de Ralph sera la gaffe qui va faire ressortir de vieilles rancoeurs.
Bon. Je le dis tout de suite, mon fils a mis 20/20 à ce film.
Je ne serais pas aussi enthousiaste que lui, je me suis pas mal ennuyé, mais la seconde partie du film est plutôt étonnante, virant dans une sorte de polar vidéoludique presque sombre.
Pour le reste on a un mix entre
Toy Story, Monsters Inc. (regardez donc l'affiche) et l'univers des jeux vidéos. Il y a clairement une recette "Pixaresque" dans ce film et le duo Ralph/Vanellope fait fort penser à Sullivan/Boo. Quand on voit que les premières recherches faisaient de ralph un gros monstre poilu, on comprend qu'ils aient voulu l'humaniser pour éviter la copie trop visible.
Même dans son caractère, Ralph à des cotés Sulli, en moins mature.
Mais si l'histoire a su réveiller ma curiosité dans la seconde partie, j'ai trouvé les designs peu inspirés, le personnage de Ralph est vilain, disproportionné et j'ai trouvé difficile d'éprouver la moindre sympathie pour ce grand gosse immature à la peau lisse.
Les univers vidéoludiques sont assez bien rendus et il y a des principes d'animation super efficaces, sans interpolations, des mouvements brusques comme hérités du rendu pixel, des passages de rendus assez malins... mais trop rapidement le rendu lissé-souple reprend le dessus et ces micro-audaces restent sans suite. Dommage.

L'autre truc c'est le mélange entre vraies références (QBert, jeux Sega, Bowser, PacMan) et fausses (Fix it Felix, jeux de baston, de course).. Je crois que j'aurai préféré un univers carrément parodique ou vraiment référencé à ce mélange un peu foutraque où l'amateur et le connaisseur ne retrouve pas ses petits. Vous me direz que le jeune public n'en a rien à foutre et prend les choses comme elles viennent, c'est bien normal. Mais bon, le jeu
Fix it Felix étant une référence assez claire aux version arcade de Donkey Kong, j'aurai préféré que le méchant soit un animal ou un vrai monstre.

Au final, un film pas désagréable et plus étonnant qu'il n'y paraît mais pas non plus inoubliable.
Ouais, je sais, dans le genre critique tiédasse on fait pas mieux. Mais je ne peux pas aller contre l'avis de mon fils, sinon y'm'bat à Smash Bros Brawl.
Pour finir, je remets les références que beaucoup de spectateurs n'ont plus...
Le
Donkey Kong de référence

Et même
QBert, qui connaît encore QBert ?
