par svdboom » Sam Aoû 09, 2008 8:18 pm
Arg! On en sort... et j'ai envie de boxer. Honnêtement, c'est un des film les plus niais et auto satisfait qu'il m'aie été donné de voir. D'un bout à l'autre du film, la terre semble se résumer aux Etats Unis. Lorsque l'on voit une mappemonde, elle est tournée pour nous présenter la face connue des Ricains... la ville montrée au début, les habitants loucoumesques du vaisseau, et le retour "a la maison"... Mais où sont donc passés les chinois, les africains dans cette édifiante histoire? Tous morts sans doute... à cette pensée, l'éclairage se fait plus grinçant... Seuls les américains ont eu l'argent pour se sauver. Et ils sont tous là haut, dans "la croisière s'amuse" à siroter des milk shakes sans s'en faire le moins du monde. Bon. Ca pourrait être un point de départ pour un scénario à la dent dure. Mais non. Là haut, les descendants ricains ont sombré dans la débilité complète, assistés qu'ils sont par de mignonnes machines. Ah, ils sont tous TRES gentils. Ils aiment qu'on leur prenne la main en disant Wall-e. Leurs petits coeurs crétins ne demandent qu'à se réveiller. Degrès zéro de l'auto critique: l'américain de base comme il aime à se représenter dans tout bon téléfilm bien pensant (c'est à dire con mais mais avec un si bon coeur) s'est un peu empâté. Et lorsque tout ce beau monde rentre sur terre, c'est guidé par un fou impulsif et inculte (mais très gentil), qui sous prétexte qu'il a vu trois cartes postales précipite trois bons milliers d'obèses décalcifiés vers un univers potentiellement radioactif, pour y planter des pizzas... Alors Wall-e, son petit coeur-carte mère tendre plus humain que nature et son amour des collections et des comédies musicales (bien pensantes et américaines bien sur -ah, qu'il est gentil!!) ne suffit pas à me détendre. J'en ai MARRE de me voir servir cette éternelle soupe écoeurante d'auto satisfaction. Je n'ai aucune raison de rentrer dans ce délire complaisant, je n'ai aucune tendresse pour la bêtise niaise de l'amerloque de base. Et AHHHH!!! Je les claquerais bien, tiens, de vendre cette mélasse aux enfants du monde alors que sur le thème de l'écologie, partout et AUSSI aux Etats Unis, c'est oeuvre d'éducation et de sensibilisation qu'il faut faire, et d'urgence! Au lieu de filer 40 euros à ces marchands de soupe qui ne manqueront pas de nous polluer avec des sous produits, allez donc en forêt ce weekend.
ps: Et soit dit en passant, Tati et Charlot doivent se retourner dans leur tombe. Chaplin a pris quelques risques, il a commencé "Le dictateur" en 1938, et a dû fuir l'Amerique au moment du Mac Cartisme. Cinéma et divertissement ne riment pas forcément avec ramollissement cérébral.
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svdboom le Sam Aoû 09, 2008 9:09 pm, édité 1 fois.