

Bin oui, fatalement, m'étant infusé les deux premiers, quand je laisse choisir mes enfants entre les chouettes de Ga'hoole et le dernier Arthur, le choix est vite fait, "pour voir comment ça finit" qu'ils me disent les morveux... Sales mômes... C'est même pas en relief !

Bon, l'histoire (sic) : L'affreux Maltazard étant devenu grand, il faut qu'arthur se magne de redevenir grand aussi pour lui casser la gueule. Mais voila, c’est plus facile à dire qu'à faire. Et la potion-qui-fait-grandir super rare cachée dans la bibliothèque de son papy a été pécho par Maltazard pour se faire une armée de moustiques géants qui l'aident à terroriser le petit hameau propret "Happy Days" d'à coté.
Bon, heureusement il se trouve que les abeilles peuvent faire cette potion et il suffit juste d'aller leur demander. Hop il grandit et après avoir fait un bisou à la princesse il va chourer la voiture de son daron pour aller casser la tête à Maltazard avec l'aide du fils d'icelui, devenu son meilleur copain après quelques scènes de baston. Ils sont quasiment mis à mort par le méchant (qui est aussi un mauvais père) mais la princesse arrive avec une abeille gorgée de produit qui rapetisse et qui pique le méchant aux fesses. L'armée américaine arrive sur ces entrefaits et bousille les moustiques mutants, everything back in order cap'tain !
Je cherche en moi toute la bienveillance et la sympathie possible pour ne pas vomir ma bile mais c’est franchement dur. Ce film est le pire ramassi de niaiserie et de maladresse qu'il m'ait été donné de voir. Le scénario a la profondeur d'un épisode de Scoobi doo ou de la série télé des Schtroumpfs, c'est décousu, incohérent, débile... J'en suis à avoir la curiosité de lire les livres dont c'est tiré pour voir si c’est aussi crétin sur papier ou si c’est l'adaptation qui foire tout.
Parmi les plus grosses merdouilles de scénario :
- le changement d'état ; dans les autres films on comprend bien que le changement d'un humain en Minimoys et inversement est un truc super compliqué et qu'il faut un alignement cosmique super rare et tout. Mais dans celui-ci on se rend compte que le papy à des petites fioles dans son bureau qui permettent de faire ça d'une gorgée, quand on veut... Pratique. Pi si y'en a pas, c’est pas grave, les abeilles peuvent aussi faire une potion, il suffit d'aller leur demander...
- le petit Arthur est sensé être allergique aux piqûres d'abeilles. Il peut en mourir le pauv' chtiot. D'où les transes surjouées de son crétin de père qui craint sa vie. Mais il doit aller dans une ruche quand même pour demander la potion magique et risquer SA VIE ! On frissonne. Et d'ailleurs la princesse frissonne aussi - hein ? tu es allergique et tu nous as quand même accompagné dans la ruche ? Hooo mon hérooos. Et là on se dit.. heu... Attends... une piqûre d'abeille a toutes les probabilités d'être létale pour n'importe quel minimoy, allergique ou pas... Rhoo... mais quel mauvais esprit.
- les petites voitures et motos Majorette ont des moteurs qui roulent et une direction fonctionnelle
- les wagons des maquettes de train ont des portes avec un mécanisme fonctionnel, poignée, vitre et tout le toutim
- les maquettes d'hélicoptères et d'avions aussi fonctionnent et volent, il suffit d'avoir les mains suffisamment petites pour trouver le démarreur.
- quand ils grandissent, les méchants minimoys gardent leur aspect pas Arthur qui lui se transforme en petit garçon qui joue mal.
- il faut une bouteille de produit pour aggrandir le fils Maltazard, mais une bouteille suffit pour plusieurs centaines de moustiques géants.
- une abeille c’est comme une seringue, c'est connu, d'ailleurs avec son dard elle peut traverser un bouchon de liège de deux centimètres et atteindre le liquide situé dans le flacon, s'en remplir, voler quelques kilomètres et piquer le liquide dans les fesses des méchants.
... bon j'arrète, mon cerveau a effacé les autres incohérences.
Mais il y a une grosse maladresse qui reste gravée c'est l'hommage que Besson a voulu faire à Lucas. Comme c'est trop beau, je raconte :
Pour cacher son pote le fils du méchant à l'armée, Arthur le fourre dans un magasin d’antiquité. Bon, passons sur la pertinence de ce genre de magasin plein de masques africains et d'armures de samouraï en pleine cambrousse américaine, on imagine que le proprio ne doit pas rouler sur l'or ou que les rednecs locaux aiment se meubler de souvenirs exotiques hors de prix... Bref.. Arthur conseille à son ami de se déguiser et lui mets une cape noire. Bon, là on a compris tout de suite et on se dit "nooonn...", il se met un masque africain sur le visage puis un casque de samouraï sur le tout et on a évidemment le portrait de Dark Vador... On se dit "Si.. il a osé.. bon, c'est un hommage, ok n'en parlons plus.". Bin si, justement, pour bien marquer le coup et des fois qu'on n'ait pas bien compris, on se retrouve plus tard dans le magasin, un jeune reporter brun et barbu rentre timidement dans le magasin pour poser des questions à cet étrange costume qui parle. Là vous entrez doucement la tête dans les épaules en vous disant "non, il va pas continuer ?". Fasciné (imaginez que sous la direction de Besson, l'acteur ne fait pas dans la demi-mesure...) le jeune georges demande à le filmer et là on voit dans l'oeilleton de la caméra, un film noir et blanc, déjà rayé, scintillant et plein de grain, le Dark Vador de pacotille répondre à la question de qui a fait le bordel dans la ville "C'est mon père"... Gniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii.... C’est un gag de fin de film, une petite pirouette qui aurait pu être vaguement drôle mais c'est appuyé, lourdingue et ça en devient pathétique... Chabat avait fait la même chose dans son Asterix et Cleopatre, un mini hommage, ça durait deux secondes, là c'est les trois minutes les plus craignos du cinéma qui me semblent résumer le film et plus généralement le cinéma de Besson, un cinéma du "moi-aussi", de grand gosse avec des beaux jouets qui cherche à imiter ses modèles sans jamais y parvenir.

Sinon le film est techniquement irréprochable, c’est bien animé (à part la princesse qui ne sait que prendre la pose, mains sur les hanches) et l'univers minuscule a toujours un petit air de fraggle-rock sado-maso. Les designs ne sont pas vilains mais je l'ai déjà écris dans mes remarques sur les deux précédents. Par contre c'est toujours aussi mal joué et mal doublé, les acteurs en font des louches ou ont l'air de s'emmerder dans des décors clinquants de vintage pop verni.
Maintenant je lis les critiques sur Allociné, même si le site mets systématiquement en avant les meilleurs, j'avais l'impression que l'ensemble pouvait être assez fiable. Ici c'est assez équilibré, mais franchement c'est le pire des trois. J'en suis encore tremblant d'indignation... C’est l'exact inverse d'Allez Raconte, un néant scénaristique dispendieux.
Grrr.
J'espère simplement que ça sera le dernier.