Dernière production Ghibli à sortir sur nos écrans, La Colline aux Coquelicots est un film de Goro Miyazaki, le fils, à qui on devait le pas terrible Contes de Terre-mer. Autant dire que sachant en plus dès le début que c'était une bluette pour midinette, j'y allais un peu à reculons...
Mais j'ai été assez surpris par ce film, mélo certes, mais avec une certaine grâce.
Pitch ; au début des années 60, dans le Japon d'après guerre, deux lycéens se sentent attirés l'un vers l'autre sur un fond de conflit avec l'administration du lycée qui projette de détruire le foyer des étudiants, un lieu bohème et cradingue appelé "Quartier Latin".
On se rendra compte que cette génération porte discrètement les secrets de la précédente, guerre contre la Corée, seconde guerre mondiale, les jeunes sont les enfants de parents meurtris, de marins disparus.
Sans révolutionner le genre, le film est une agréable histoire d'amour, on assiste à cette attirance discrète, à cet amour de jeunesse dans un lycée et c'est touchant. Comme est communicative cette énergie et cette implication des jeunes dans le combat de vouloir conserver un batiment ancien face à la volonté de nouveauté de l'administration. Un combat pour la mémoire par des étudiants un peu lisses, proprets, intéressés uniquement par la culture et la science.
Donc, oui, cette gamine modèle est un peu invraisemblable, ce Japon lisse, plein de bon sentiment, étonne un peu, écoeure même, mais on s'attache aux personnages et à cette carte postale mignonette, j'ai passé une heure et demi agréable et j'en suis sorti le coeur léger.