par cé » Sam Aoû 22, 2009 5:51 pm
Je l'ai vu aussi en famille, lors d'un début d'après-midi caniculaire, pour attendre une heure plus propice à la baignade en lac.
Je vous raconte tout de même l'histoire, tout compris vu que ça n'est pas spécialement original comme ça a été souligné mais ceux qui veulent se garder la surprise devraient passer.
Dans une réalité proche de la notre, un savant parvient à faire un robot super intelligent en lui insufflant une sorte de conscience. Bien évidemment les militaires d'une nation fascisante se sont emparés de sa machine et en ont fait une super unité de production de robots destructeurs. Mais le super cerveau fait une sorte de Matrix, les robots se révoltent et tuent tout le monde. Oui... tout le monde est mort, c'est l'apocalypse et même les robots sont éteints.
C'est là que dans un appartement obscur sous un toit, une poupée de toile se réveille, numérotée 9, sans savoir où elle est ni qui elle est.
A peine sort-elle qu'elle trouve un condisciple numéroté 2 qui se fait boulotter aussi sec par une sorte de robot chat. 9 découvre qu'il y a une petite société de poupées de tissu, menée par le numéro 1 qui entretient les autres dans un climat de crainte et de superstition (il a les attributs d'un évêque catholique, mitre et crosse).
Pour sauver 2, 9 part avec 5 en douce et vont dans la tanière du chat robot, l'usine de production des robots.
Un poupée dissidente du groupe (elle ne peu pas piffer 1 et est partie avec deux autres pour faire un autre groupe) décapite le chat mais 9 réveille le cerveau robot de son sommeil... houlala... Le chat robot n'était qu'un petit méchant à coté de cette sorte d'araignée géante diabolique qui crée aussi sec une chauve souris robot. Pff.. bon, je vais à la fin directe, après des combats avec la chauve souris, la chose crée une sorte de serpent puis il reste l'araignée-cerveau elle même que 9 va déloger dans son antre.
Alors que la chose n'est pas tout à fait morte 9 va dans l'appartement du début et découvre que toutes les poupées sont les avatars du savant créateur qui a divisé son âme en 9 et leur transmets le message qu'ils sont le dernier espoir de l'Humanité. Ils faut donc qu'ils.. heu... en fait j'ai pas bien compris la fin... Disons que les poupées tuées par le cerveau diabolique retournent au ciel grâce à une sorte de rite robotique et que ça fait pleuvoir de l'eau avec des petites particules de vie à l'intérieur... J'imagine que c'est une symbolique un peu lourdingue du retour à la vie, c'est pas très explicite...
Il reste à la fin 9, 7, la dissidente et seule poupée a avoir une voix de fille (tsss...) et deux neuneus archivistes.
En gros le film est donc un little-big-matrix avec une enfilade de scènes d'actions haletantes dans un environnement post-apocalyptique, il n'y a quasiment pas de moments de répit et les petits coeurs de mes enfants ont sautés durant une heure trente. Les monstres sont assez réussis dans leur genre burtonien, squelettes d'animaux, bouts de métal, tissu... Les marionnettes sont par contre quelconques et les gros plans trahissent surtout une 3D pas très habile à animer ce genre de géométries censées être composées de matériaux hétéroclites.
Par contre il faut bien trouver quelques qualités et c'est surtout des décors, ambiances, lumières... Dans leur genre sombre et sordide, fin de guerre et apocalypse, il y a des scènes de toute beauté qui feront probablement référence dans le genre.. Franchement c'est beau dans l'horreur.
Je ne serais donc pas si catégorique que ma femme ou mon fils qui sont sortis de la salle avec une "c'était nul" horrifié, il y a toujours les qualités que l'on trouvait dans le court métrage : une ambiance un peu intrigante, des histoires de bonzommes bricolés avec des bouchons et des bouts de mie de pain comme ceux qu'on a tous fait gamins, des décors superbes, mais c'est sur que l'histoire est affligeante et que quand on essaie de creuser la pseudo-mythologie qui a été créée c'en est même désolant de bêtise.
Bien le bonsoir...
+c
"Quand la raie manta, son nez s'allongit."
Les fourmis n'aiment pas le Flamenco, Auguste Derrière, Ed.
Le Castor Astral