{prise de notes} Colloque à l'INHA

[MariePaccou]

Pour lire mes notes, allez voir sur mon blog:
http://pleinlesgodasses.blogspot.fr/

cliquez sur la première image, vous pourrez faire défiler les autres facilement.

L'abréviation CA tient évidemment lieu de Cinéma d'Animation (et pas de Chiffre d'Affaires!!!)
Les personnes déjà présentées sont notées ensuite par leurs intiales (SR=Sébastien Roffat, VV=Valérie Vignaux, etc...)

Ce n'est qu'une vision partielle, et les portraits ne sont pas très ressemblants!!!
Bonne lecture.

[Kassi]

J'ai pas encore tout lu mais elles sont geniales tes notes mariepaccou !
Merci beaucoup ..

(Surtout que j'etais un peu deçu de ne pas avoir pu y aller)

[musecyan]

oui merçi (on voir même que ton stylo n'a pas tenu le choc)

J'aimerai bien avoir ton ressenti.

Est-ce que tu es ressortie de ce colloque en ayant appris ou compris des choses que tu ne savait pas avant et avec l'impression que ca va faire avancer les choses pour sortir le cinéma d'animation de son ornière ou As-tu plutôt eu l'impression que c'était de l'intellectualisation à outrance voir même de la br.......ette intellectuelle ?

[MariePaccou]

Non, non, ce n'était pas ce que tu supposes (à part peut-être une ou deux interventions ).
Je suis sortie contente, ça fait longtemps qu'on pleure l'absence de regard critique sur l'animation, et il y en a eu, de haute volée, lors de ce colloque organisé par Sébastien Roffat, Marie Pruvost-Delasbre, et Lucie Mérijeau. Apparemment il y a de plus en plus d'étudiants qui choisissent l'animation comme domaine de recherches et je trouve ça bien.
La diversité des approches aussi était enrichissante (esthétique, historienne, sociologique, sciences de l'information, féministe...)

Les notes transcrivent mal la densité de certaines interventions. Celles de Fred Nagorny, de Cécile Welker, de Barbara Laborde, de Valérie Vignaux étaient particulièrement instructives, pour moi.

[musecyan]

Ok merci pour ton retour
j'ai un peu survolé tes notes je vais relire cela à tête reposé

[Jacky Chong]

Cool ces notes ; moi aussi je vais lire ça à tête reposée ; hé hé, je vois que ton stylo a faibli sur la fin...

[MariePaccou]

je vois que ton stylo a faibli sur la fin...

Les filles ont souvent des problèmes avec la technique.

Les organisateurs du colloque sont très contents de ces notes, ils les ont fait circuler, mon blog-bazar atteint des sommets de fréquentation!
Mais elles sont certes partielles, ils publieront bientôt les actes, plus conventionnels, et certainement plus complets.

Merci pour ton intérêt, jacky!

[kachoudas]

Super tes notes, Marie ! Merci !

Je me trompe ou ça a très peu parlé du contenu des films ? A-t-il été évoqué des études portant sur les films eux même ?

[MariePaccou]

Alors, ta remarque est juste, c'était surtout des historiens, philosophes, sociologues, analystes de l'information, conservateurs, etc... néanmoins deux critiques ont été invités (Hervé Aubron des Cahiers qui a écrit Le Génie de Pixar et Gilles Ciment de Positif), mais c'est vrai qu'ils ont parlé de leur entrée dans le cinéma d'animation en général, de ce qui les y a intéressés... tout de même, après leur prise de parole, les cinq petites minutes de questions du public ont laissé la place à des prises de position, sur Pixar, sur "Là-Haut", sur "Wall-E", sur "Toy Story".

C'est bien ça que tu voulais dire par

ça a très peu parlé du contenu des films

? la place étroite qu'a eu la critique?

Dans les interventions, les films étaient présents par quelques images sur l'écran.
Serge Verny a parlé d'un film ("Phénomène électrique" de Grimault) et nous l'a projeté.
Cécile Welker a elle aussi clot son intervention par la projection de quelques films.
L'étude comparatiste de Valérie Vignaux sur Cohl, O'galop et Lortac, parlait de leurs films, en tout cas m'a fait comprendre leurs oeuvres.
L'étude féministe de Mélanie Lallet sur la série "Il était une fois..." s'appuyait sur les paroles des chansons, les dialogues, le nombre de héros.

A-t-il été évoqué des études portant sur les films eux même ?

En général, les universitaires ont besoin d'un corpus conséquent pour y appliquer une grille de lecture, celle de leur spécialité. Donc j'ai eu l'impression que le corpus le plus restreint toléré est l'oeuvre entière d'un auteur... et plutôt pour les philosophes esthétiques (par exemple, Hervé Joubert Laurencin a écrit sur Miyazaki, c'est certainement passionnant et poétiquement écrit)

Le colloque, qui s'intitulait "Archives et Acteurs du Cinéma d'Animation", se voulait rassembleur je crois, lieu de rencontre pour chercheurs et acteurs éparpillés... Ce qui les a unis sur ces deux jours est leur passion, leur fascination pour le "Cinéma d'Animation".
Peut-être plus tard, mieux structurés (c'était l'enjeu du colloque aussi), ils pourraient se mettre d'accord sur un seul objet, à traiter chacun suivant sa grille? Sébastien Roffat a l'air d'un grand spécialiste de Disney (il tient un blog dédié aux chansons dans les films de Disney), je suis sûre que ça lui plairait, d'imaginer un colloque rien que sur Disney!

Mais l'an prochain, le thème du colloque sera: Animation et Télévision.

Personnellement, la remarque principale que je me suis faite en sortant du colloque, c'est que c'était vraiment franco-centré. Un des modérateurs, Pierre Floquet, a d'ailleurs demandé s'il était "le seul" angliciste...

raaaa, j'ai pris un temps dingue à écrire cette réponse

[MariePaccou]

Et même si ça me prend du temps, je continue à réfléchir à voix haute, puisque le colloque a l'air de vous intéresser.

Sur l'aspect franco-centré... il n'était pas anodin. Hervé Joubert-Laurencin l'a dit, la recherche suit la production. Il peut maintenant y avoir une recherche française sur l'animation, parce qu'il y a une production française conséquente. (Dorénavant) "On peut parler", a-t-il dit.

Le colloque peut être lu implicitement comme une "Défense et Illustration de l'Animation Française". et de la Recherche Française, qui la suit.
L'une et l'autre se légitimant.

[kachoudas]

Merci Marie, de prendre du temps !

en fait mon commentaire et ma question étaient probablement mal rédigés.

Il semble que la recherche académique actuelle porte principalement sur l'historique, des auteurs, des techniques et des méthodes de production, ou bien sur le corpus d'un seul auteur/producteur - et ensuite sur les pratiques de la production tv.

Etant interessé par le film d'auteur, et assez peu par la série et Hollywood, j'aimerais lire des études esthétique, sociologique, sur ces catégories de films, appréhendée de façon globale. A titre d'exemple, une reflexion sur la place des femmes avaient été engagée l'an dernier sur ce forum - pour arriver au point où il était évident qu'il manquait des données statistiques pour juger. Statistiques pourtant accessible à un doctorant ou chercheur motivé...

Je trouve dommage par exemple que la seule étude sociologique du milieu porte (apparemment, d'après tes notes) sur les conflits de personnes, et non sur une étude des milieux sociaux dont sont originaires les auteurs d'anim, des idées qu'ils véhiculent et des milieux dans lesquels circulent ou non telles ou telles catégorie de films.

Dans le même esprit, il est dit que les festivals et leur prix servent de repère aux archiveurs... mais y a t-il une étude quelquepart pour évaluer (d'un point de vue académique) la nature et la qualité de leur travail ?

Je réfléchis à haute voix parceque tes notes sont vraiment motivantes... en comparant les courts français que nous produisons, et la production indépendante nipponne, je me pose par exemple beaucoup la question de l'influence des modes de financement sur les films. Pourquoi si peu de narration au Japon chez les indépendants, quand cette narration est justement le point fort de la production commmerciale locale ? Pourquoi si peu d'abstraction en France ?....

bref, va peut-être falloir que je lance dans un doctorat si je veux retrouver le sommeil...

[musecyan]

bein jérome si tu veux des stats et des catégorisation de films t'a toujours le logiciel de classement automatique devellopé par le labo LISTIC pour le citia

[kachoudas]

bein jérome si tu veux des stats et des catégorisation de films t'a toujours le logiciel de classement automatique devellopé par le labo LISTIC pour le citia

Yes ! Ouf, la recherche en anim est sauvée !

[MariePaccou]

Musecyan, c'est marrant, en pensant à toi, j'ai posé la question de ce logiciel à Jean-Baptiste Garnero, du Bois d'Arcy, qui doit archiver et documenter des milliers de films: il dit que c'est un logiciel administratif pour festivals, sans intérêt pour lui... rien ne remplaçant le travail humain des nombreux (nombreuses?) documentalistes. Il y a 100 personnes à Bois d'Arcy, et 500 à l'INA.

Ma seule réponse, kachoudas, c'est que les critiques et universitaires ont aussi des stratégies: même s'ils regardent du court-métrage d'auteur, ils n'écrivent que sur des objets suffisamment connus, anoblis par le temps, ou légitimés par le public. Cela dit, apparemment, Sébastien Denis, de la fac d'Aix, qui faisait partie de l'organisation du colloque, a écrit un livre où tu trouveras peut-être ce que tu cherches: Le Cinéma d'Animation. "Un Jour" y figure (au chapitre auto-fiction), je ferais bien de le lire.

Pour la sociologie, je ne sais pas... en tout cas, Barbara Laborde, qui parlait du concours de Normale, avait une approche bourdieusienne, même si je crois que sa spécialité est "sciences de l'éducation" (pas sûre d'avoir bien compris). La thèse de Cécile Noesser, coordinatrice du festival de Bruz, a l'air effectivement à mi-chemin entre histoire et sociologie, mais son objectif était justement de donner un éclairage distancié, remis dans un contexte économique, de ce qui peut paraître à première vue comme une querelle de basse-cour.

[edit] Je relis et je viens de comprendre ta question:

Dans le même esprit, il est dit que les festivals et leur prix servent de repère aux archiveurs... mais y a t-il une étude quelquepart pour évaluer (d'un point de vue académique) la nature et la qualité de leur travail ?

Une des chercheuses, Stéphanie-Emmanuelle Louis, a affiché un graphique ("j'ai mis des notes", a-t-elle dit) où elle classait les différentes ressources selon la quantité, l'accessibilité et la pertinence des documents.

Bon, maintenant c'est sûr, j'ai passé trop de temps là-dessus, je me débranche et je me remets à l'animation.

[kachoudas]

merci Marie

on va attendre les comptes rendus officiels.