Bonjour à tous,
je réexhume ce sujet pour communiquer sur les suites de mes aventures dans le monde impitoyable de l'animation

et ce pour le salut des nouvelles têtes blondes névrosées, folles et fous, du forum.
Le projet que j'ai quitté a encore réservé son lot de surprises désagréables, et chaque jour je me félicite d'avoir mis fin à ma collaboration avec cette caricature de production. Mon ex-partenaire, qui lui est resté, ne peut pas en dire autant (une pensée pour lui). Il me narre d'ailleurs régulièrement les irrégularités et les situations surréalistes auxquelles il est confronté quotidiennement.
Cette histoire relevant du passé pour ce qui me concerne, ce n'est pas sur ce sujet que je souhaite intervenir. Je découvre les subtilités que peut dissimuler en son sein la
fiche de paye. En effet, l'urgence dans laquelle sont parfois négociés les contrats dans certains milieux, je pense notamment à la publicité, permet à l'employeur de s'exonérer de certaines charges. Toutes les subtilités reposent en fait sur les montants qui peuvent être HT, TTC, nets ou bruts, ainsi que sur le type d'accord passé avec l'employé. Je vais essayé d'être le plus clair possible sachant que je ne doute pas une seule seconde que la plupart des fous soient tout à fait familiers de ce type de rhétorique pécuniaire. je parle sous leur contrôle attentif bien sûr.
En tant que technicien animateur, je peux travailler de plusieurs manière.
La première, je suis embauché en tant qu'intermittent du spectacle, j'ai un contrat que je signe en début de production pour une durée déterminée OU, ce n'est pas légal mais fréquent, en fin de production sur la base d'un accord verbal au début de la collaboration. Le montant du salaire est généralement négocié à la journée et représente une somme brut dont seront prélevées les charges dévolues au salarié, entre-autres les cotisations sociales (retraite, assurance maladie, etc).
La deuxième, en tant qu'intermittent également mais par l'intermédiaire de ce qu'on appelle une société de portage. En effet, certains commanditaires et employeurs n'ont pas la possibilité d'employer des intermittents du spectacle, c'est une question de licence. La société de portage quant à elle possède toutes les licences nécessaires, c'est donc elle qui va jouer les employeurs en fournissant un contrat d'intermittence à l'employé et en facturant au commanditaire. Bien sûr, sur cette somme facturée, la société de portage prend un pourcentage en échange du service qu'elle rend.
Une société de portage est un employeur comme un autre, même s'il n'est pas physiquement la personne ou l'entreprise pour laquelle vous travaillez. En tant qu'employeur, cette société a des charges (patronales) relatives au fait d'employer un travailleur. Donc il faut toujours prendre en considération le fait que le salaire de l'employé a un coût pour l'employeur. Cette somme représente environ 50% du salaire brut, les praticiens donneront le chiffre exacte. Maintenant c'est là qu'est l'astuce, l'entreprise pour laquelle vous travaillez en fait, peut ne pas assumer ses charges en tant qu'employeur, il lui suffit pour cela de faire passer le montant du salaire brut pour un montant HT (Hors-Taxes). La société de portage va donc en toute bonne foi calculer un nouveau montant brut inférieur à celui de départ qui correspondra en fait au montant total du salaire moins les charges patronales. Sur ce nouveau brut on déduit les charges salariales et vous vous retrouvez avec à peine 50% de la somme de départ. Ce qui peut faire d'une mission bien payée, une mission sur laquelle vous aurez été exploité.
C'est aujourd'hui le cas du troisième cas dont j'ai parlé au début de ce sujet. Un conseil donc si d'aventure vous deviez passer par une société de portage, ce qui parfois peut s'avérer bien pratique, il faut être très clair sur ce que vous voulez voir arriver dans votre poche au final. bien à vous.
p.s.: j'invite les spécialistes à donner les précisions nécessaires ou à faire les corrections nécessaires.