Le site www.fousdanim.org n’est plus mis à jour depuis le 10 juillet 2015. Les outils de recherche sont toujours actifs mais nous vous invitons à aller ailleurs pour trouver des lieux plus vivants dédiés au cinéma d’animation.
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Marie Paccou
Voila on ferme.
Revenons un peu en arrière, c’est bien le moment de faire ça.
Lorsque nous avons monté l’association Fous d’Anim en 1999 avec des collègues, notre but était de créer une structure qui nous permettrait de contourner les rigidités administratives de l’Education Nationale. On n’est pas des bandits mais dès qu’il faut organiser un voyage, récupérer des chèques d'étudiants, faire des réservations… rien n’est pire qu’une voie hiérarchique et ses rigidités. L’asso était donc un petit circuit dérivé fluidifiant les démarches. C’est assez courant je vous assure, et puis ça n’est pas moi qui ai eu l’idée.
Par contre c’est moi, cédric Villain, prof juste trentenaire, intéressé par le domaine émergeant des médias numériques et de l’internet qui ait pris l’initiative de monter un site web.
Rappelons qu’à cette époque l’internet “grand public” a à peine quatre ans, il n’y a pas encore toutes les techniques d’aujourd’hui. On peut juste mettre des images et du texte, débrouille toi avec ça. Moi ça m’amusait, je me prenais pour Robial, j’avais proposé un logo un peu Futuropolis, une couleur, le vert (je connais ma symbolique de la couleur : la folie c’est vert !)...
Il faut dire aussi que dans les statuts de l’association, on avait comme objectif de créer une communauté d’anciens étudiants de notre jeune formation d’animation (le DMA cinéma d’animation en né en 1998).
Un site ça permet ça, la communauté.
Et en plus ça coûte rien que les efforts qu’on fait pour le bricoler puisqu’il commençait à exister des solutions d'hébergement gratuites. Et donc le premier site a été monté chez Free : http://fousdanim.free.fr. Je l’ai bricolé avec les outils de l’époque, en m’aidant des sites de passionnés et des magazines informatiques dont j’étais très friand à l’époque.
Rapidement il a évolué en fonction de mes petites capacités techniques. Boutons en gif, menus avec rollover (javascript)... et je l’ai rempli petit à petit ; minis reportages photo, petits dossiers, l’éclate totale.
Pour l’époque.
Puis j’ai mis des petites news, en changeant le code à la main à chaque fois.
Un copain m’a proposé de coder un moteur de news pour ajouter du contenu via une interface administrateur. C’était plus facile.
En 2003, un lecteur passionné de stopmotion, employé d’une de ces boites de jeu vidéo de la région - boite volatile et fragile comme beaucoup à l’époque, m’a contacté pour voir si on pouvait monter un forum.
Il s'appelait (et s’appelle encore) David Joseph, aka Yagan. J’ai suivi l’idée, tout content qu’on puisse s’intéresser à mon petit machin et il m’a aidé à configurer le machin, chez un hébergeur pro, avec notre nom de domaine à nous cette fois, un vrai truc en .org (et .com), qui coûte des sous. Les nôtres de sous, hein… Il a bien fallu commencer.
Il a donc aussi fallu que je me cogne l’administration obscure de ce forum gratuit (PHPBB), une machinerie formidable quand on connaît. Moi j’y connaissais rien, j’ai donc cherché, appris, et j’ai essayé de dépasser le simple réglage de base pour customiser ça à mon envie, façon global design, pour que les couleurs, les icônes, la mise en page, soit bien à nous.
J’y ai passé des semaines à m’arracher les cheveux et essayer de comprendre. En fait c'est pas si compliqué. Suffit de s’y mettre.
Quelques étudiants un peu intéressés ont rejoint les bonnes volonté, Kamuscle, Kalkair, bUrP°, Krocui, Roberto Chicachico, Gojira… J’ai entraîné jipé dans le truc aussi, il l’a fait avec bonne volonté, pas comme les autres collègues plus retifs à ces choses, je ne les en blâme pas d'ailleurs, chacun son truc.
C’est aussi à cette époque que je me suis mis aux animations Flash. Il faut vivre avec son temps et c’est une technologie idéale quand on parle d’animation : la forme s’adapte au fond. L’idéal pour le webdesigner. J’ai appris Flash et intégré le premier menu qui fait “bip”, c'était l'époque des textes en typos pixels, placés au pixel entier pour pas que ça rastérise.
A l’époque si on avait 100 visites hebdomadaire c’était bien le diable, mais le forum aidant, une communauté a commencé à se réunir et à causer. Krocui nous a fait des super smileys qui n’ont laissé personne indiffèrent (dans un sens ou dans l’autre), des smileys qui seront féminisés par Jacky Chong et Cobayanim lors d’un débat sur la parité quelques années plus tard.
En 2003 on a lancé le premier Défidéfous, un concours bon enfant sur un son imposé, son dont nous ne disposions évidemment pas des droits, innocents que nous étions… C’était un extrait d’un sketch radiophonique de François Perusse. Utilisé sans accord. Hé.
C’était la version 3.0.
Version 4.0 en 2006. Des fous ont lancé les apéros animés, principalement sur Paris mais pas que. J’y suis allé quelques fois.
J’ai aussi intégré une galerie aléatoire de fan-arts. En sollicitant parfois lourdement la communauté pour la remplir. Je n’ai pas réussi à collecter plus de 140 dessins mais c’était déjà pas mal. J’ai remis la galerie en ligne pour les curieux.
En 2008, j’ai ajouté une brique au site : une partie Festivals pour suivre les festivals d’animation en direct. Pour pas embêter mon copain codeur qui a autre chose à faire que de bosser pour des prunes, j’ai apprivoisé un moteur de blog (Dotclear 1.1) et l’ai inséré dans la machine. Ça faisait un truc de plus à maîtriser. Ça faisait surtout une triple administration à gérer ; les comptes du forum, les rédacteurs de news (rares) et maintenant les suiveurs de festivals. Il faut dire que c’était aussi assez amusant de jouer aux reporters à Annecy ou ailleurs, d’aller squatter les salles de presse, d’écrire des comptes-rendus… J’ai bien aimé.
J’ai créé une typo spéciale Fous d’Anim, pour peaufiner et personnaliser encore plus l’habillage.
Sur l’initiative de bUrP° on a aussi ajouté un dossier écoles pour les étudiants qui fréquentaient le site, sur celle de RvdBoom, un dossier sur les statuts dans l'animation.
En 2008 un premier défidéfous a été sélectionné au Festival d’Annecy, mes Portraits ratés à Sainte Hélène. Souvenirs bénis. Version 5.0. Pour l’interface des bandeaux, j’avais sollicité des dessins des fous qui fréquentaient le site à cette époque : Suki, Rems… J’aimais bien cette idée des portraits faux-semblants.
En 2010 nous avons récupéré une encyclopédie du cinéma d'animation abandonnée par Fred Joyeux, son auteur. C’était la version 6.0, première à abandonner Flash devenu une technologie has-been pour cause de révolution de la téléphonie mobile. Dommage.
Le site est devenu un peu compliqué à mon goût : des news, un forum, des festivals, des dossiers, des liens, des défidéfous…
Ces défidéfous nous ont emmené assez loin, pour varier on a mobilisé des supports différents, Phénakistiscopes (#9 en 2006), Folioscope (#14 en 2009)… Pour ça l’asso s’est même endettée, nous avons payé de notre poche la fabrication, plusieurs centaines d’euros chacun, avec Heeza qui y est aussi allé de sa poche et commence seulement en 2015 à venir à bout de son stock. A chaque fois j’ai participé, de façon plus ou moins heureuse mais pour essayer d’encourager les participants.
Encore du temps en moins.
En 2012 j’ai décidé de refondre l’interface dans un style flat qu’on savait pas encore que ça s’appelait comme ça. Simplifiant l’interface en quatre gros boutons : News / Forum / Festivals / Défidéfous.
Exit les liens et les dossiers. Avec l’aide de Nicolas, le développeur du début, nous avons repensé l’interface de rédaction pour déléguer la gestion de l’agenda, des liens… Ça n’a pas duré.
J’ai l’impression que c’était plus clair.
Mais maintenant on ferme.
En quinze ans on en a vu des fous défiler sur nos forums ! On en a croisé des passionnés venus lire nos actus et nos débats, des liens se nouer et des projets se monter, des piques-niques et des apéros, des rencontres en festivals...
L’aventure était jolie.
Mais il faut bien constater qu’internet évolue et que nos passions communes ne s’expriment plus si efficacement dans une forme (site + forum) qui arrive au bout de ce qu’elle peut offrir. Les débats et les infos se trouvent maintenant en des lieux plus réactifs et plus peuplés, moins contraignants, plus créatifs aussi peut-être, va savoir... Moins stricts sur l’orthographe ça c'est sur…
Notre micro-réseau social, consacré au micro-milieu d’une minuscule passion s’essouffle et se délite. Les gens s’en sont allés, c’est bien normal, c’est ainsi que vont les choses.
Yagan est devenu dessinateur projeteur de charpente métallique, trop occupé il m’a abandonné l’administration du forum il y a quelques années. J’ai lu le vrai nom de Gojira au générique des Minions, Kalkair dirige des projets chez Ubisoft Montréal, Aurélien fait des BD, les Papy3D préparent des longs métrages, j’en oublie bien sur, qu’ils et elles m’excusent…
Les statistiques nous montrent que ça n’est pas qu’une vue de l’esprit. Le site peine à mobiliser de nouveaux visiteurs : à peine 21 % de nouveaux lecteurs sur les huit dernières années de statistiques. Ce qui veut dire une fidélité de près de 80% de nos lecteurs, ça c’est déjà pas mal…
Et puisqu’on en est là, sachez donc que sur ces huit ans de statistiques récentes, 49.7% de lecteurs nous lisaient avec Firefox, 25.5% avec Safari (un bastion d’utilisateurs mac), 12.6% avec Chrome et seulement 10% avec Internet Explorer.
Disons le aussi, la lassitude est des deux cotés - lecteurs et rédacteurs - au bout de quinze ans à entretenir, animer et porter le projet communautaire, l’enthousiasme initial, s’il est toujours vivant, n’est plus aussi vif qu’avant.
A répondre toujours aux mêmes questions, à se battre pour les mêmes causes, parfois aussi il faut bien le dire à voir les mêmes films, on finit par perdre la patience nécessaire, celle qui nous encourage à passer des heures à rédiger, rechercher, organiser, répondre, débattre, mettre en page, mettre à jour… et quand on l’a plus… bé… il est peut être temps de faire autre chose.
Pour continuer l’aventure il faudrait s’engager encore plus, investir des réseaux connexes (Tumblr, facebook, twitter…), revoir l’ergonomie générale du site et - je le sais maintenant - personne ne saurait le faire parce que c’est une chierie, un putain de sacerdoce qu’on ne peut imposer à personne. Parce que j’ai beau m’évertuer à écrire "nous", c’est vrai que c’est quand même un gros "je" depuis quinze ans et si je revois toutes ces collaborations avec amitié, je dois dire que c’est surtout moi qui suis usé.
Donc on tourne la page.
Je tourne la page.
Je m’en sens le droit parce que j’ai monté le machin, laborieusement, de façon empirique et maladroite, et même si j’ai toujours été étonné de pouvoir agréger ainsi autant de bonnes volontés autour de cette mienne passion, je n’ai plus envie de continuer, plus de cette façon en tous cas.
Que va devenir le site, cette base de donnée de tant de savoirs et d’échange ?
Il va se figer et rester ainsi. En ligne jusqu’à ce qu’on ait la flemme de payer la centaine d’euros d’hébergement que ça nous coûte tous les ans. Les fonctions de recherche seront encore actives, mais il sera confit dans son état de juillet 2015, ni mort ni vivant, un site zombie en sorte.
Merci de l’accepter.
Je laisse la place aux blogueurs et aux youtoubeurs, aux gazouilleurs et aux groupes facebook.
On gardera les souvenirs et l’impression d’avoir quand même pas mal défriché un terrain maintenant largement occupé, d’avoir organisé des choses, modestement, à notre petite échelle. J’aurai aussi beaucoup appris : le webdesign, le webmastering, le HTML/CSS, Flash, After Effects, l’authoring de DVD… Je laisse des jeunes créer une nouvelle communauté, loin des vieux grognons que nous avons toujours été.
J’y participerai volontiers d’ailleurs, mais plus en tant qu’organisateur.
Merci aux générations d’inscrits, aux lecteurs, aux braves participants des Défidéfous, aux partenaires, aux copains, aux trolls, aux amateurs passionnés.
Aux émotions que tant de films…
Et n’oubliez pas d’aller vous faire fous.
Contre le greenwashing et la tendance actuelle qui fait qu'on ne peut plus tranquillement vidanger sa voiture dans un parc naturel ou jeter sa batterie de bagnole dans un étang, voici Dégolas, lointain cousin de Legolas et de Link, un elfe crado, désastre écologique.
Rendu vectoriel, bref, choc, voici un petit rappel de comment on vivait il y a seulement une trentaine d'années, quand le tri sélectif n'existait pas et qu'on pouvait fumer dans le métro devant des moutards qui ne vous faisaient pas encore la morale.
La série, pitchée à Annecy cette année, est en développement chez France Télévision, réalisée par Jeremy Guiter, ancien de l'école Emile Cohl qui nous invite à aller mater le pilote.
Ecrit par les irlandais Rory Byrne et Alan Holly et réalisé par ce dernier au sein du studio dublinois And maps And plans, Coda est un film qui parle de la mort et des derniers instants qui la précède...
Pitch : Un jeune homme sort ivre d'un pub et se fait percuter par une voiture, il décède sur le coup. Son âme tente de s'enfuir, mais la faucheuse le rattrape ; s'en suit alors un flashback psychédélique de souvenirs divers...
Poétique, graphiquement très beau, Coda est juste et précis dans la narration. On peut se demander cependant pourquoi Coda s'appelle Coda. Quel est le sens de cet acronyme ? Est-ce un clin d'oeil en verlan au capitaine Haddock, notre alcoolique préféré de Tintin ? Ou un clin d'oeil à la marque de pellicule Codac, un dernier cliché pour la route ? A moins que ça parle du soda Coda Coda, vous savez celui-là même qu'on boit les lendemains de cuite...
Bon sang, tant de questions existentielles et si peu de réponses... Je sais, c'est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup.
Une finance malade, une finance destructrice et cannibale qui fini par exploser pour qu'enfin la vie reprenne son cours normal…
Voici la dernière thématique du clip Occupy dernier morceau de Gong, groupe psychédélique mythique des années 60/70 mené par le charismatique Daevid Allen récemment disparu à l'âge de 77 ans.
C'est le talentueux auteur surréaliste Cyriak qui s'y est collé, le clip est à la hauteur du morceau, planant et explosif.
Alors que le Défi des Fous vingt-deuxième du nom se termine (vous avez jusquà samedi minuit pour envoyer votre gif), petite niouze sur un street artist, un gifiteur.
INSA n'est pas aussi connu que Banksy, mais son travail intègre l'animation depuis plusieurs années (on en avait parlé sur le forum en 2013) et il le publie régulièrement sur son blog, insaland.
La dernière série, intitulée "Loading...", joue sur les différents pictogrammes qui nous font poireauter.
Et la nouvelle invention du londonien est futée: il s'agit d'une application smart-phone qui permet d'animer les graffitis, quand on se trouve devant... devant... la dernière image de la boucle, forcément.
Pour autant que je comprenne (ce n'est disponible que pour aïe-téléphone), l'appli est gratuite, reste à se rendre devant les oeuvres, disseminées à Londres, Shangaï ou en Gambie...
La chaine HBO a produit un documentaire "autorisé" sur la jeunesse du phénomène grunge Kurt Cobain.
Intitulé Montage of Heck, le film réalisé par Brett Morgen mélange prise de vue réelle et interviews avec des séquences animées par Hisko Hulsing dont on avait apprécié en 2014 le JunkYard, dans un univers un peu poisseux des conduites addictives.
Diffusé début mai, le film qui a déjà quelques critiques assez amères pour son coté "autorisé" justement, tourne en festival. Le site officiel est visible ici. Une bande annonce de graffitis animés est visible sur YouTube. Ci dessous vous pourrez accéder à une page montrant des petits morceaux d'animation et une interview de Hisko Hulsing.
L'agence régionale du Centre pour le livre, l'image et la culture numérique, aussi connue sous le titre générique Ciclic, propose l'opération Cinéma Indépendant en Ligne ou Ciel.
Pendant quatre mois, treize courts métrage et un dossier sont disponibles sur un site dédié. Le dernier numéro est dédié - devinez quoi - au cinéma d'animation. Le projet est valorisé par un petit court métrage de présentation de Paul Cabon qui nous rappelle qu'en substance, l'animation c'est dur mais c'est cool.
Où en étions-nous? depuis le dernier article de la série Resistance in the UK, la Tamise a coulé sous le London Bridge, et la libérale Albion a réélu le conservateur David Cameron.
Une nouvelle d'importance, pour qui aime l'animation britannique, est tombée hier sur le site du Royal College of Art (dont sont issus Peter Millard, Petra Freeman, Karolina Glusiec, bref bon nombre des auteurs dont j'ai parlé ici*):
Après 21 ans de service à la tête du département Animation du Royal College of Art, éclairci de quelques périodes sabbatiques pour continuer son travail personnel, Joan Ashworth a décidé de rendre son tablier et de se consacrer exclusivement à la réalisation.
Réalisatrice de "The Web" (son film de fin d'études à la NFTS, 1987), et plus récemment de "How mermaids breed" ("Comment les sirènes engendrent", 2002), Joan a mis beaucoup d'intelligence et de passion dans la direction du département Animation, et dans l'accompagnement des projets des étudiants (un travail salué notamment par le récent prix attribué au RCA au festival de Zagreb).
A l'occasion du Festival international du film d'animation d'Annecy, "Le Petit Journal", émission emblématique de début de soirée de Canal Plus proposera une édition 100% animée, le 18 juin prochain.
Première initiative de ce type en France, le présentateur, les chroniqueurs, les pastilles humoristiques, … bref, tout le contenu habituel du programme sera transformé en séquences d'animation toutes techniques : 3D, 2D, compositing, stop-motion,…
Ce sont les étudiants des écoles des Gobelins/Paris et de Rubika, ex-Supinfocom/Valenciennes qui ont été chargés de la réalisation de cette commande particulière.
Une curiosité à découvrir sur nos "petits" écrans dans une quinzaine de jours.
Comme tous les ans, Tiji/Canal J/Gulli, le CNC , la SACD et la SPFA organisent "les Espoirs de l'animation", concours autour d'un thème imposé, à destination des écoles de cinéma d'animation françaises.
Cette année, les cinq structures participantes (Ésaat, Estienne, Emile Cohl, Emca et La Poudrière) ont eu à faire réfléchir leurs étudiants sur le thème suivant :
" Tous pareils, tous différents"
Cette nouvelle édition présente 36 dessins animés, d'une durée de 45s à 1 mn, qui ont été diffusés sur les trois chaines jeunesse et le site internet dédié, durant tout le mois de mai.
Le Palmarés sera, quant à lui, dévoilé le 18 juin, lors du prochain Festival d'Annecy.
Fidèles et adhérents de "Fous d'anim" présents à Annecy, prenez vos agendas :
C'est le mercredi 17 juin, à partir de 12h30 que se tiendra notre traditionnel "Picnic des Fous 2015", onzième du nom, sur la Pelouse du Paquier (se diriger plutôt à gauche, vers les drapeaux, une pancarte "Fous d'anim" sera mise en évidence).
L'occasion pour les habitués de notre Forum, sympathisants de notre asso, et autres passionnés présents au Festival 2015 de se retrouver pour partager un petit moment de convivialité, rendre compte de nos coups de cœur de la semaine, faire nos premiers pronostics pour le Palmarès, et refaire le monde… de l'animation!
Boissons, chips… seront offerts, comme d'habitude, par votre association préférée.
PS : En cas de météo défavorable, le "picnic" sera purement et simplement annulé. On croise donc d'ores-et-déjà les doigts pour que le soleil soit bien au rendez-vous ;-)
Près de deux ans après FarCry3 Blood Dragon qui exploitait déjà cette retro-badass-attitude, voici cette année présenté à la quinzaine des réalisateurs à Cannes Kung Fury, un court métrage hommage kitsch aux nanars des années 80 réalisé par le suédois David Sandberg.
Selon votre humeur vous trouverez ça laid et vulgaire ou caustique et hilarant, en tout cas vous apprécierez probablement à 23'40'' la séquence animée réalisée par le studio lyonnais Old Skull Games qui a su imiter avec efficacité les tics de production des dessins animés américano-japonais des eighties.
Le film est intégralement visible en ligne, ce qui est une chose à louer.
En parallèle de sa vie d'animateur et de chef animateur, Nicolas Debray trouve le temps de réaliser et dessiner un turbo média intitulé Violince.
Mettant en scène un jeune luthier du XVIIIe dans son périple pour retrouver un violon, ce turbo média mèle donc animation et bande dessinée, chaînon manquant entre les deux médias, exploitant les possibilités offertes par les plateformes de diffusion numériques GooglePlay et AppStore. Il vous en coûtera un peu moins de 3€ pour accéder au premier chapitre.
L'archive de 1960 que l'INA vient de mettre en ligne au sujet du travail d'Alexandre et Claire Alexieff est fascinante. Pas tant par l'outil utilisé (l'écran d'épingles), que par la façon de travailler en couple qu'il implique:
L'image naît de poussées contraires, et fait écran entre les deux époux et co-auteurs.
L'occasion de rappeler à qui n'aurait pas suivi le fil de musecyan que le Musée-Château d'Annecy met cette année à l'honneur le travail de ce duo, avec un grande expo (900 m2) intitulée "Montreurs d'Ombres".
Vernissage mardi 16 juin à 19h, projection plein air à 22h.
à noter: un ouvrage, édité par les Éditions de l’Œil, le CNC et le Musée-Château, sort à cette occasion (présentation le 17 à 16h au Musée-Château)... et bien sûr le stage encadré par Michèle Lémieux, auquel plusieurs Fous auront la chance de participer.
Pour ses 10 ans, YouTube s'offre un film de promo tout en animation, avec une vingtaine de techniques différentres, reprenant les vidéos les plus marquantes depuis ses débuts. (Seulement les vidéos américaines d'ailleurs...)
Pour ce faire, ils ont fait appel au duo de réalisateur Los Angelessois Hoku & Adam (de chez Partizan) qui, eux même, pour réaliser cette myriade de séquences, ont fait appel à de nombreuses personnes, notamment Patamoi-même (5 petites secondes de pâte à modeler).
Le résultat est un film abécédaire éclectique et dynamique, même si je pense qu'il faut être un youtubiste averti pour capter toutes les références...
-Patator-
Précédemment dénommée "Prix de qualité", l'Aide après réalisation s'adresse aux entreprises de production et aux auteurs-réalisateurs.
D'un montant de plusieurs milliers d'euros, l'aide s'accorde à des courts-métrages ayant un visa (démarche évoquée dans cette discussion fousdanim) et ayant circulé en festivals, voire même ayant obtenu des prix. Ces films doivent avoir été réalisés sans aide du CNC (que ce soit l'aide sélective, ou l'aide au programme).
Une discussion ce jour entre plusieurs personnes ayant siégé à la commission qui attribue cette aide aboutit à ce constat: il y a peu de films d'animation soumis (4 sur 39 à l'une des commissions, 5 sur 38 dans une autre).
Aussi me paraissait-il nécessaire de faire mieux connaître ce dispositif aux auteurs-réalisateurs qui traînent sur notre forum.
Min Alxe est étudiant de la China Central Academy of Fine Arts.
Avec son court métrage Life Smartphone, il dénonce avec humour l'addiction aux smartphones et ses conséquences sur la vie quotidienne.
L'homme ultra-connecté à sa machine se déconnecte du monde réel, il devient peu à peu dangereux, d'abord pour lui-même, ensuite pour les autres, et parfois même il se déshumanise...
Si on accepte de dépasser la niaiserie du concept publicitaire transférable à à peu près tous les produits et services du monde entier, on peut aller apprécier la série de publicités animées lancées par un organisme de crédit qui - Oh bin oui, n'est pas aussi mauvais qu'on pourrait le penser hein (clin d'oeil... haa d'accord c'est ça le préjugé...).
Réalisé en partie par Jack Charlot, Cyril Drouin, Nicolas Athané pour Passion Paris, les films sont de chouettes petites illustrations colorées et animées avec talent. Au moins ça sert à ça la pub...
Davy Durand fait partie de ces magiciens du mouvement, dans le haut du panier des animateurs français à qui on doit quelques séquences mémorables d'Ernest et Célestine ou le joli générique de Du vent dans mes mollets et vous n'avez qu'à faire un tour sur son blog pour vous en rendre compte.
Pendant quelques semaines il a fignolé un petit court métrage abstrait et expérimental sur une musique bruitée de Régis Chesneau. C'est évident d'élégance et de rythme et c'est pourtant tellement difficile d'arriver à autant de simplicité.
En plus il nous a fait le plaisir de participer au dernier défidéfous..
D'ailleurs et vous, vous en êtes où ?
Annoncés à la conférence de presse, le festival d'Annecy 2015 - de retour dans ses locaux du Bonlieu - accueillera une belle nouveauté : des entretiens avec les étudiants-réalisateurs en compétition.
Si on peut regretter que ces nouveaux rendez-vous s'intitulent des goûters un peu infantilisant (on imagine la distribution de BN et de bols de chocolat au lait), il faut reconnaître que les matinées étant prises par les petits dejeuners avec les réalisateurs en compétition court métrage et les midis par les longs métrages, il ne restait pas un grand choix dans les collations de la journée. Peut-être qu'un after nocturne (minuit / une heure du matin) aurait été plus cohérent avec les habitudes noctambules des étudiants festivaliers - arrosé s'il le faut de quelques Moritos et demis de bière - mais il faut bien organiser cela dans des horaires décents pour les vieux cons qui, comme moi, ont les yeux qui se ferment par reflexe conditionné dès 23h.
Ces rendez-vous auront donc lieu à 16h au café du Bonlieu et seront animés par la personne probablement la plus compétente pour cela : Alexis zewebanim Hunot. Grand connaisseur du monde de l'éducation de l'animation - prof dans une demi-douzaine d'école du domaine, critique et choniqueur, grand enfant, qui pouvait mieux que lui donner la parole à ces jeunes auteurs dont les productions rivalisent de qualité et d'audace.
Quand on sait qu'un festival est justement l'occasion de rencontres et d'écouter enfin les auteurs s'exprimer, que le festival est principalement fréquenté par des étudiants, on ne peut que se réjouir de ce nouveau créneau.
Reste à espérer qu'il ne sera pas le simple lieu d'un copinage potache et braillard et qu'à cette heure là les étudiants ne leur préfèreront pas les avant première des blockbuster qui y sont souvent programmées. De toutes façons les entretiens devraient être filmés et diffusés en ligne par la suite.