Nom : Georges Schwizgebel Nationalité : Suisse Dates : Né en 1944 à Reconvilier (Suisse) Techniques : Peinture animée, pastels animés, dessin animé
Influencé par la volonté de ses parents de faire de lui un artiste, et à cause de ses mauvais résultats dans certaines matières, Georges Schwizgebel abandonne le collège formant des ingénieurs pour commencer en 1960 une formation aux Beaux-arts de Genève en section peinture alors qu'il n'a que 15 ans et demi. Plus tard, de 1961 à 1965, il opte pour l'école des Arts décoratifs et la section graphisme où il rencontre son futur associé, Daniel Suter. Mais à la fin de ses études, il est d'abord appelé à l'école des recrues du service militaire, où il passe quatre mois dans les troupes sanitaires. Avant d'être un grand cinéaste d'animation, Georges Schwizgebel a été un excellent graphiste.De retour chez lui, Schwizgebel se fait engager par un graphiste indépendant avec lequel il travaille pendant un an avant de rejoindre son ami Daniel Suter au sein de l'agence de publicité Edelta. Pour cette société, Schwizgebel travaille sur des emballages, des logos ainsi que des affiches promotionnelles. Ce travail leur permet à tous les deux, et leur à nouveau collègue Claude Luyet, de consacrer leur temps libre à faire ce qui leur tient le plus à cœur: réaliser des dessins animés. A cette époque, Claude Luyet termine son apprentissage chez Edelta. La création du Groupement Suisse du Film d’Animation, une section nationale de l’ASIFA (Association internationale du film d’animation) qu'ils initient en 1968, leur permet, à Bruno Edera, Ernest Ansorge et Georges Schwizgebel, de rencontrer d’autres animateurs. Au tout début, le premier atelier de Schwizgebel, Suter et Luyet est un ancien atelier de cabinotier. Mais, en 1970, ils recoivent une commande pour réaliser les parties animées dans deux documentaires et décident donc de se lancer vraiment dans l'animation en se mettant à leur compte. Schwizgebel, Suter et Luyet fondent alors leur propre studio et lui donnent le nom de GDS (Georges Daniel Schwizgebel/Suter) et débutent leur collaboration avec la télévision suisse romande. Pour leur studio, ils dénichent un nouveau local, un ancien atelier de tonnelier. Cependant il leur faudra attendre encore une dizaine d'années avant qu'ils vivent entièrement de leurs œuvres de cinéma d'animation d'auteur et non uniquement de leurs productions purement commerciales. D'autant plus qu'à leurs débuts le travail est loin d'être irréprochable: leurs techniques ne sont pas au point et la qualité n'est pas parfaite. Mais tout cela s'améliore assez vite et les contrats deviennent plus importants. Claude Luyet va travailler pendant cinq ans à Saint-Laurent-le-Minier, à la Fabrique, sur le long métrage Gwen de Jean-François Laguionie et Daniel Suter commence à enseigner le cinéma d'animation à partir de 1973 à l'Ecole des Arts décoratifs. Se lançant dans le cinéma d’animation, Georges Schwizgebel ne garde de son métier de graphiste que ce qu'il préfère: la réalisation d’affiches. L’affiche dessinée tient une place importante dans la culture genevoise. Il en réalise une ou deux par an. Pendant cette période, précisément de 1975 à 1978, Georges Schwizgebel est parallèlement dessinateur à l'Institut d'anthropologie où il fait des relevés de fouilles, des stratigraphies. Dès 1975 le cinéma d'animation commence a prendre de plus en plus de place dans la vie de Georges SchwizgebelIl obtient une prime d’Etudes et Perspectives pour Le vol d’Icare ce qui lui permet de s’atteler à Hors jeu. Ce film, bien que non primé, parvient à se vendre en Allemagne. Ces ventes permettent à Georges Schwizgebel de partir à Singapour durant quatre mois pour perfectionner son chinois auquel il s’est initié durant les longues soirées de ses obligations militaires. A son retour en 1978, Georges Schwizgebel signe un contrat avec l’Office fédéral de la culture et réalise dans des conditions optimums Franck N. Stein, un court métrage d’animation. En parallèle, il continu a étudier le chinois à l’université de Genève et parvient en 1983 à obtenir une bourse pour rester un an en Chine. Il rejoint à Shanghaï le réalisateur A Da, rencontré dans le jury du festival d’Annecy dont ils étaient tous deux membres. Quand Georges Schwizgebel rentre à Genève, sa passion pour le cinéma d'animation a pris le dessus sur le graphisme qu'il ne pratique quasiment plus. Il termine le film 78 tours pour le présenter au festival d'Annecy en 1985. Puis, l'année suivante, il expose les œuvres réalisées par son studio GDS au musée Gruérien à Bulle en Allemagne. En 1987 a lieu à Nuremberg la première rétrospective sur son travail. Par ailleurs, au mois de mai de la même année, Georges Schwizgebel se marie avec Yaping Wang qu'il a rencontrée plusieurs fois à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris et à celle de Shanghai. Ils donnent naissance en novembre 1987 à un petit garçon, Louis. Ils partent ensuite tous les trois quatre mois en Chine car Georges Schwizgebel a été nommé membre du jury de sélection pour le festival d'animation d'Hiroshima 88 et celui de Shanghaï, tout comme David Ehrlich. En janvier 1990, Yaping Wang met au monde une petite fille, Tina. Patricia Plattner produit un documentaire de 45 minutes pour la TV suisse romande : les tableaux de Georges Schwizgebel, son portrait, ainsi que sa fille Tina y sont mis en mouvements! En 1992, Georges Schwizgebel participe en tant qu'acteur et décorateur à une pièce de théâtre intitulée Le roi des enfants de A Chang. Les décors sont constitués de plusieurs peintures qu'il a réalisées spécialement pour cette pièce dans laquelle il joue le rôle d'un bureaucrate. A la sortie de chacun des films de Georges Schwizgebel, la librairie de bandes dessinées de Genève «la Galerie des Papiers Gras » expose les originaux des pellicules du studio GDS. Plus que cinéaste, Georges Schwizgebel se définit comme un créateur de peintures animées.Georges Schwizgebel est membre du jury du Festival d’Annecy en 2000, une rétrospective de ses films et une exposition de ses œuvres y sont organisées cette année-là. Depuis, Georges Schwizgebel a réalisé trois films: La jeune fille et les nuages, L'homme sans ombre (produit par Marcel Jean de l’Office National du Film du Canada) et Jeu en 2006.
D'autres cinéastes sont comme Georges Schwizgebel des tenants d'un cinéma d'animation à forte dominante picturale comme Florence Miailhe en France, Frédéric Back ou Caroline Leaf au Canada, Joan Gratz au États-Unis, Kathy Smith en Australie ou encore le russe Alexander Petrov. Il est à noter qu'ils sont tous, en parallèle de leur travail de cinéastes d'animation, illustrateurs ou peintres.
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DVDLes peintures animées, par Georges Schwizgebelwww.chaletfilms.com _____________________________________________________________________________
LIVRES DE RÉFÉRENCEDes peintures animées, par Georges Schwizgebelwww.heeza.fr _____________________________________________________________________________
SITES EN FRANÇAIS www.swissfilms.ch _____________________________________________________________________________
SITES EN ANGLAIS en.wikipedia.org _____________________________________________________________________________
FILMS SUR LE WEB www.youtube.com www.tudou.com _____________________________________________________________________________
FILMOGRAPHIEArchives (1973) Horizons (1968) Pirouette (1969) Processus (1970) Patchwork (1971) Pop Hot (1972) La voix au chapitre (1974) Vol d'lcare, Le (1974) Perspectives (1975) Les clefs du regard - Vu par - L'imagination au galop - (1975) Film publicitaire pour Caran d'Ache (1976) Les oiseaux de nuits (1976) Hors-jeu (1977) Tell quel (1977) Le chant des partisans (1978) Animation de 20 mn pour une émission de TV sur l'institut d'anthropologie de Genève (1979) Théo Vera change de monde (1979) Ravissement de Frank N. Stein, Le (1982) 78 Tours (1985) Nakounine (1986) Générique TV de 20 mn pour la manifestation "Miroir" (1986) Variation sur des amorces (1987) Sujet du tableau, Le (1989) Générique pour "Les bulles d'Utopie" (1990) Course à l'abîme, La (1992) Cadavre exquis (1993) Année du daim, L'(1995) Zig Zag (1996) Cyclades (1996) Monument (1997) 8, 7, 6… (1998) Fugue (1998) Jeune fille et les nuages, La (2001)
L'Homme sans ombre (2004) Jeu (2006)
Retouches (2008)
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Nous avons fait de notre mieux pour être le plus complet possible sur ce cinéaste mais si vous disposez d'informations complémentaires, merci de nous en faire part. Nous aurons à cœur de les mettre en ligne pour participer à faire connaître son œuvre.
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Fred Joyeux pour fousdanim
Crédits photos DR
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