Nom : Isao Takahata Nationalité : Japonais Dates : Né le 29 octobre 1935 à Ise (Japon) Techniques : Dessin animé

La vocation d'Isao Takahata touve sa source dans l'œuvre de Paul Grimault.

Dernier né d'une famille de sept enfants, Isao Takahata entre à l’université de Tokyo pour apprendre la littérature. Il y étudie la poésie de Jacques Prévert mais découvre également son travail de scénariste pour le film d'animation de Paul Grimault La bergère et le ramoneur, qui deviendra plus tard Le roi et l'oiseau. La légende veut que ça soit en découvrant ce film qu' Isao Takahata quitte la littérature pour le cinéma d'animation.

Isao Takahata se fait embaucher en 1959 aux studios d’animation Toei Douga qui viennent d'ouvrir. Il est assistant metteur en scène du vétéran Yasuo Otsuka et de Yasuji Mori, pionnier de la direction de l’animation. Isao Takahata se syndique rapidement et devient le vice-président du syndicat des animateurs de studio tandis que son ami Hayao Miyazaki en est le président. De cette époque naîtra une amitié entre les deux hommes qui durera toute leur vie.

Isao Tkahata travaille sur des longs métrages tels Anju to Zushiomaru (Anju et Zushio-Maru, 1961). Wanpaku Ouji no Daija Taiji (Le prince-garnement terrasse la grande hydre, 1963) est son premier film en tant que réalisateur, il produit alors quelques films de la série Ken l’enfant loup (Ookami Shounene, 1963). Mais ce n'est qu’en 1968 qu’Isao Takahata s'épanouit complètement en tant que réalisateur en travaillant aux côtés de Hayao Miyazaki et de Yoichi Kibe sur long métrage Horus prince du soleil (Horusu no daivouken) qui ne sortira en France qu’en 2004. Ce film n’ayant pas obtenu pas le succès escompté, les producteurs s’orientent alors vers la télévision.

Isao Takahata travaille des années pour les plus grands studios japonais de cinéma d'animation.

En 1971, Isao Takahata part au studio A Production rejoindre Ostuka, Miyazaki et Kobe. Ils travaillent pour des grands studios et sortent les premiers épisodes de la série Lupin III (Edgar le détective cambrioleur) ainsi que Panda (1972) et Kopanda (1973). Ce sont les débuts de la longue série qui dura 23 ans Œuvres classiques du monde entier qui adapte la littérature enfantine célèbre. Il travaille sur de multiples séries de la Nippon Animation: Heidi (Arupusu no Shoujo Haiji, 1974), Un chien des Flandres (Furandaasu no Inu, 1975), Marco (Haha wo Tazunete Sanzen-ri, 1976), Anne aux cheveux roux (Akage no Ann, 1979)
Parallèlement à ses réalisations pour les grands studios, de 1976 à 1981 Isao Takahata travaille sur le long métrage Gauche, le violoncelliste pour O Production. Ce film est un hommage à l’œuvre de l’écrivain Miyazawa. Le film obtient le prix Ofuji, référence dans le cinéma d’animation japonais.

Grâce aux succès de ses films plus personnels, Isao Takahata parvient à créer avec son ami Hayao Myiazaki les studios Ghibli pour développer les films dont ils rêvent.

Mais Isao Takahata ambitionne de réaliser des œuvres plus artistiques et se lance dans la création de Chie la petite peste (Jarinko Chie, 1981) puis dans Goshu le violoncelliste (Serohiki no Goushu) sur lequel il travaillera durant 6 ans avant que le film ne sorte enfin en 1982. Ces deux films sont de vrais succès, qui donnent à Isao Takahata les moyens de fonder les studios Ghibli en 1985 avec son ami Hayao Myiazaki. Ils s’associent à la société Tokuma Shoten dirigée par Toshio Suzuki qui publie Animage, un magazine d’animation. L'emblème des studios Ghibli sera Totoro, un personnage vedette de Miyazaki.

Isao Takahata est un grand poète toujours en quête de découvertes et d'expériences nouvelles.

Dès 1988, Takahata réalise avec les moyens du studios Ghibli Le tombeau des lucioles. La marque de fabrique de Takahata est d'être plus un réalisateur qu'un dessinateur. En effet, contrairement aux autres réalisateurs de dessins animés, il ne dessine pas lui-même et se consacre entièrement à ce qu’il aime : la direction de la réalisation. C’est dans ce rôle que Takahata s’épanouit tout en créant cette fonction qui assure l’harmonie d’un film et n’ôte rien à la libre inspiration des animateurs. Contrairement à Hayao Miyazaki, qui maintient lui cette tradition de l'animation où l'auteur du film en est le principal créateur graphique et visuel : le film étant réalisé à partir de ses prorpres dessins et non simplement sous sa seule direction artistique.

En 1987, Isao Takahata expérimente, dans L’histoire du canal de Yanagawa, la prise de vues réelles pour ne pas s’enfermer dans une expression purement graphique et s'ouvre ainsi à d’autres techniques. Dans ce film, tout est produit par DAO, Isao Tkahata obtient ainsi des effets chromatiques plus facilement que sur le traditionnel cellulo. Isao Takahata s’intéresse également à diversifier son style. Si Le tombeau des lucioles traite rationnellement de la tragédie qu’est la guerre, Pompoko passe par le burlesque pour parler de la lutte contre les invasions. Isao Takahata s’inspire généralement de romans littéraires dans ses films comme dans Le tombeau des lucioles, mais aussi de mangas dans Souvenir goutte à goutte, Mes voisins les Yamada. Il peut aussi développer ses propres thèmes, ce qu’il fait par exemple dans La guerre des Tanuki (Pompoko).

Après la sortie de Mes voisins les Yamada (2001), il semble selon certains qu'Isao Takahata délaisse ses fonctions de cadre aux studios Ghibli, pour n’être plus que simple employé. En fait, il développe ailleurs ses centres d’intérêts. C’est en effet lui qui initie la distribution au Japon de films français d’animation tels Kirikou de Michel Ocelot, Les triplettes de Belleville… Il est passionné d’Emaki, ces rouleaux d’écritures qui se lisent de droite à gauche et dans lesquels se composent également des peintures. Ce support artistique mêlant calligraphie et graphisme, apparu au XII° siècle a fortement influencé la culture japonaise ainsi qu’Isao Takahata qui publie un livre sur cette art qu’il promeut dans de multiples séminaires.

En 2007, nous avons pu voir un dernier petit court métrage de Isao Takahata dans le film Jours d'hiver initié par Shimamura Tatsuo et distribué en france par Les Films du paradoxe. Il s'agissait de l'adaptation en cinéma d'animation d'un poème traditionnel japonais : le premier renku du poète Matsuo Munefusa Bashô où chaque strophe prend la forme d'un haïku. Dans le film, chaque cinéaste a réalisé un court métrage correspondant à une strophe. Il en résultait une compilation improbable et réjouissante où beaucoup d'univers de l'animation contemporaine se télescopent et dialoguent. Parmi les cinéastes qui se sont prêtés au jeu de cette création collective, on retrouve entre autres : Youri Norstein, Pojar Bretislav, Kôji Yamamura, Raoul Servais et… Isao Takahata.

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DVD

Le tombeau des lucioles, par Isao Takahata

www.chaletfilms.com

Horus - Prince du soleil, par Isao Takahata

www.chaletfilms.com

Pompoko, par Isao Takahata

www.chaletfilms.com

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LIVRES DE RÉFÉRENCE

Pompoko Tome 1, 2, 3

www.amazon.fr

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SITES EN FRANÇAIS

www.wikipedia.org
www.animint.com
www.buta-connection.net

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VIDEO SUR LE WEB

www.youtube.com

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FILMOGRAPHIE

Okami shônen Ken (1963)
Taiyo no oji: Horusu no daiboken (1968)
Panda kopanda (1972)
Which of the Third Generation Will Win! (1972)
Catch the Phony Lupin! (1972)
Rescue the Tomboy! (1972)
The First Move Wins Computer Operation! (1972)
The Great Gold Showdown! (1972)
Rupan sansei (1971-1972)
Panda kopanda amefuri sâkasu no maki (1973)
Arupusu no shôjo Haiji (1974)
Haha wo tazunete sanzenri (1976)
Dr. The Salvage Ship (1978)
Lao (1978)
Mirai shônen Conan (1978)
Akage no An (1979)
Jarinko Chie (1981)
Jarinko Chie (1981)
Sero hiki no Gôshu (1982)
Yanagawa horiwari monogatari (1987)
Hotaru no haka (1988)
Omohide poro poro (1991)
Omohide poro poro (1991)
Heisei tanuki gassen pompoko (1994)
Hôhokekyo tonari no Yamada-kun (1999)
Goshu le violoncelliste (2001)
Mes voisins les Yamada (2001)
Horus, prince du soleil (2004)
Kié la petite peste (2005)
Pompoko (2006)
Jours d'hiver (2007)
Only yesterday (prochainement)

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Nous avons fait de notre mieux pour être le plus complet possible sur ce cinéaste mais si vous disposez d'informations complémentaires, merci de nous en faire part. Nous aurons à cœur de les mettre en ligne pour participer à faire connaître son œuvre.

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Fred Joyeux pour fousdanim

Crédits photos DR