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Comme un enfant démonte son jouet préféré Norman McLaren a joué à démonter le cinéma et ses techniques.

Durant sa jeunesse, Norman McLaren est passionné par le cinéma et par la musique. Pendant son temps libre il joue de l'orgue et fait des petits films, mais c'est pour se spécialiser dans la décoration qu'il entre à la Glasgow School of Art en 1932. Cependant, quelque temps après, il adhére à la Glasgow Film Society et découvre le cinéma et ses nombreuses techniques à travers les films de Eisentein, Poudovkine et Oskar Fischinger.

Norman McLaren plonge alors dans le cinéma qui devient très vite son moyen d’expression favori à travers de multiples expérimentations. Il gratte puis peint la pellicule ainsi rendue transparente, un procédé inventé quelques années plutôt par Len Lye. Encore tout jeune et véritablement débutant, Norman McLaren réalise deux films qui sont primés au Scottish Amateur Film Festival. John Grierson, membre du jury, impressionné par ce jeune talent fraîchement sorti de l’école, l’embauche au General Post Office Film Unit de Londres où est passé avant lui justement Len Lye, autre expérimentateur de génie.

Traumatisé par la guerre d'Espagne, Norman McLaren part aux États-Unis

En 1936 Norman McLaren est sur un tournage en Espagne quand la guerre civile éclate. Il en est traumatisé au point qu’en 1939 il décide de quitter la General Post Office Film Unit et de partir s’installer à New York avant que n’éclate la Seconde guerre mondiale.

Norman McLaren travaille alors pour son propre compte et s’intéresse aux effets spéciaux sonores à partir de sons synthétiques ou de percussions.

En 1941 Norman McLaren rejoint l'Office national du film du Canada qu'il ne quittera plus.

Norman McLaren rejoint l’Office national du film du Canada en 1941 grâce, à nouveau, au soutien de John Grierson car celui-ci est devenu entre-temps premier commissaire du gouvernement pour le cinéma. Les premières productions que Norman McLaren réalise pour l’ONF se veulent un soutien pour les soldats : V for Victory (1941), Five for Four (1942), Dollar Dance (1943), Keep Your Mouth Shut (1944).

En 1942, Norman McLaren ouvre le département animation de l’ONF et engage des animateurs de talent à le rejoindre : Lambart, Jodoin et Ladouceur, McKay, Dunning ainsi que Grant Munro.

Norman McLaren sait ce qu’il veut et est très attiré par les nouveautés. Sa capacité de travail lui permet d’expérimenter de nombreuses innovations technologiques qui seront versées au patrimoine international. La plupart de ses films sont expérimentaux et les effets spéciaux en sonorisation y tiennent une place centrale.

Norman McLaren crée le « son d'animation »

Norman McLaren crée ce qu’il appelle « le son d’animation » qui rend en quelque sorte le son "observable" grâce à des dessins incrustés dans la bande son. Dans le court métrage Pen Point Percussion, Norman McLaren dévoile sa méthode. Cette découverte est un véritable triomphe. Dans le champ de la musique électronique d’abord, puisque les possibilités d’application du « son d’animation » sont extrêmement vastes. Norman McLaren reçoit la reconnaissance et tous les honneurs dans ce domaine.

Le cinéma de Norman McLaren est placé sous le signe de la musique

Mais Norman McLaren ne s’est pas cantonné à la musique synthétique, il intègre dans ses films toutes sortes de musiques, de la chanson folklorique à la musique classique, de l’acoustique au synthétique, bien des formes de musique apparaissent à un moment ou un autre de ses films. Dans A Chairy Tale c’est la musique indienne de Ravi Shankar et Chatur Lal ; dans Le Merle, le folklore québécois du trio lyrique de Montréal ; Dans Spheres c’est Glenn Gould qui interprète Bach tandis que le jazzman Eldon Rathburn apparaît dans Short and Suite ; des flûtes de Pan se font entendre dans Pas de deux et un calliope dans Hoppity Pop, mais aussi dans Begone Dull, le Trio d’Oscar Peterson ou encore Pete Seeger et Maurice Blackburn dont l’interprétation est « sculptée » sur la pellicule de Lignes-Horizontales et Lignes-Verticales.

Norman McLaren s’intéresse également au monde de la danse où suivre les mouvements des corps impose d’autres impératifs à la technique. Son esprit inventif, qu’il sait transmettre à ses équipes techniques, lui permet de mettre au point une combinaison de projecteur et de caméra qui le fait progresser dans ce champ. Il produit alors en 1951 des films en trois dimensions tels que: Around Is Around et Now Is The Time, et obtient un Oscar en 1952.

Norman McLaren est un expérimentateur infatigable, autour de lui tout s’anime, le moindre objet se voit pris dans son mouvement : d’une chaise, il fait Il était une chaise (1957), gratter et peindre une pellicule devient Caprice en couleurs (1949) ou Blinkity Blank (Palme d’Or en 1954). Même l’art figuratif est soumis à l’animation dans Chants populaires (1945). Quand lui-même se débat avec un micro ça devient Opening Speech : McLaren (1960). Le monde des choses et celui des vivants se voient également pris dans le trucage de l’animation dans Neighbours (Oscar en1952) ou dans Canon (1964).

Norman Mc laren est un des plus grands maîtres du cinéma d'animation mondial.

La renommée de Norman McLaren avec ses 200 prix internationaux n’est plus à faire. Outre l’immense succès de ses films, il obtient diverses marques de reconnaissance : plusieurs doctorats honorifiques émanant de plusieurs points du globe, ses qualités en tant que membre de jury des festivals ou d’autres manifestations artistiques le font demander par tous. Des hommages lui sont rendus à travers le monde par les critiques, les expositions de ses œuvres, les rétrospectives de ses films. Des chercheurs s’inspirent de ses travaux pour réaliser leurs mémoires ou leurs thèses. Norman McLaren fut un maître prestigieux de son vivant, inspiré et inspirant bien des cinéastes, et continu de l’être.

Si l’œuvre de Norman McLaren est reconnue pleine d’ingéniosité dans ses expérimentations, d’humour et de talent dans ses réalisations, le personnage lui-même est fort apprécié pour sa sympathie et sa grande ouverture aux autres. Dès 1949, il est en Chine avec l’Unesco sur un projet d’éducation audiovisuelle où il apprend aux étudiants des techniques simples d’animation. En 1953, il fait la même chose en Indes. En 1968, il est fait Officier de l'Ordre du Canada et promu Compagnon en 1973. En 1982, il était le premier anglophone à recevoir le prix Albert-Tessier, donné pour une carrière dans le cinéma du Québec.

Après son décès intervenu en 1987, un hommage lui a été rendu par le bureau central de l’ONF, qui nommé son bâtiment principal l’Edifice Norman McLaren, symbolisant ce cheminement en étroite collaboration avec l’ONF et qui a durablement marqué l’histoire du cinéma.

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DVD

Norman McLaren, L'intégrale, par Norman McLaren

Norman McLaren, films choisis, par Norman McLaren

www.chaletfilms.com
www.heeza.fr

Norman McLaren, The collector edition, par Norman McLaren

www.amazon.fr

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LIVRES DE RÉFÉRENCE

Norman McLaren : Le silence de Prométhée, par Raphaël Bassan

The film of work of Norman McLaren

www.amazon.fr

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SITES EN FRANÇAIS

www.thecanadianencyclopedia.com
www.nfb.ca
www.generique-cinema.net

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SITES EN ANGLAIS

http://en.wikipedia.org

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SITES EN ESPAGNOL

http://aventuraspez.blogspot.com

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FILMS SUR LE WEB

www.youtube.comwww.my-os.net
http://aventuraspez.blogspot.com

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DISTRIBUTEUR DES FILMS

Cinédoc - Paris Films Coop
18 rue Montmartre, 75001 Paris
Métro : Les Halles
Tél : 01 42 33 10 64
Fax : 01 42 33 63 35

www.cinedoc.org

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FILMOGRAPHIE (partielle)

7 till 5 (1933)
Love on the Wing (1936)
Hell Unlimited (1936)
V for Victory (1941)
Hen hop (1942)
C'est l'aviron (1943)
Dollar danse (1943)
Caprice en couleurs (1949)
A la Pointe de la plume (1951)
A Phantasy (1952
Voisins / Neighbours (1952)
Blinkity blank (1955)
Rythmetic (1956)
Il était une chaise (1957)
Le Merle (1958)
Lignes verticales (1960)
Lignes horizontales (1960)
Discours de Bienvenue de Norman McLaren (1961)
Canon (1964)
Mosaïques (1965)
Pas de deux (1968)
Synchromie (1971)
Le Mouvement image par image avec Grant Munro (1978)
Narcisse (1983)

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Nous avons fait de notre mieux pour être le plus complet possible sur ce cinéaste mais si vous disposez d'informations complémentaires, merci de nous en faire part. Nous aurons à cœur de les mettre en ligne pour participer à faire connaître son œuvre.

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Fred Joyeux pour fousdanim

Crédits photos DR