Nom : Winsor McCay ou Winsor MacCay Nationalité : Américain Dates : Né le 26 septembre 1871 à Spring Lake (États-Unis), mort le 26 juillet 1934 Techniques : Dessin animé Personnages : Gertie le dinosaure, Little Nemo

Winsor McCay est un dessinateur prodige dès son plus jeune âge

Winsor McCay est né en 1871 à Spring Lake dans le Michigan de parents écossais. Robert McCay, son père, bien que sans qualification, sait se débrouiller. Il travaille pour Zenas G. Winsor, un homme d’affaires énergique de Spring Lake. Si Winsor McCay hérite du nom de l’homme d’affaires, il est également censé hériter de son sens des affaires et l’on comprend que dans ce contexte son talent artistique ne soit pas le bienvenu!

Mais grâce à sa ténacité, semble-t-il à toutes épreuves, Winsor McCay obtient l’aval des siens pour se lancer dans une carrière artistique. Son premier dessin marque sa famille à vie car il illustre un événement important heureusement sans conséquence grave : alors qu’un incendie ravage la maison familiale, les McCay, réfugiés chez leurs voisins, voient le petit Winsor dessiner sur une vitre gelée la scène avec un clou ramassé à terre. Ce dessin tracé avec légèreté et voué à une disparition rapide est typique de la forme de créativité de Winsor McCay : la rapidité et l’instantanéité. Il excellera dans un quotidien nécessitant une grande vivacité pour fixer à la fois l’éphémère et le côté définitif d’un événement. L’animateur Canemaker entendant l’historiette souvent racontée renchérit sur la capacité de Winsor McCay à « travailler vite et efficacement sur des supports variés et même lors d’événements stressants ou traumatisants tout en restant dans un serein détachement. »

Des récits familiaux donnent un aperçu de la passion qui l’anime. Winsor McCay dessine 24 heures sur 24. Même pendant son sommeil le dessin est sa préoccupation principale ! Où qu’il soit, sa dextérité ébahit tout le monde ! Il est même très mal vu de ses maîtres d’école pour cette activité qu'ils jugent improductive, au point que son père doit intercéder en sa faveur, lui-même ayant déjà utilisé en vain tous les moyens pour détourner Winsor de sa passion du dessin.

Entre 15 et 17 ans Winsor McCay bénéficie des cours de dessin d’un immigré anglais, John Goodeson. Un professeur de dessin désireux d’expérimenter sa méthode d’apprentissage sur des enfants doués pour le dessin mais récalcitrants aux apprentissages scolaires. Winsor McCay apprend alors à réaliser des dessins plus originaux incluant la perspective. Il excelle rapidement dans les perspectives architecturales desquelles il fait surgir des effets inédits. Sur les conseils de John Goodeson, il part en 1888, à 17 ans, à Chicago pour intégrer l’Art Institute of Chicago. Mais étudier ne lui convient pas et il renonce rapidement. A Chicago, Winsor McCay est attiré par les gratte-ciel qui s’élèvent sur les restes de l’incendie dévastateur de 1871. Les diverses structures de l’exposition universelle de 1893 l’impressionneront également.

Inscrit par son père dans un collège pour étudier le commerce, Winsor McCay n’apparaît que rarement en cours. Des copains le rencontrent par hasard à Wonderland, le Dime Museum de Detroit, où se succèdent des spectacles d’épouvante, des spectacles comiques et bien d’autres attractions ! En fait, il y passe son temps à dessiner et dès 19 ans il est embauché. Winsor McCay a à peine 20 ans lorsqu’il décide de se marier avec Maud Leonore Dufour, âgée de 14 ans ! Ils auront deux enfants, un garçon et fille, Robert Winsor (1896) et Marion Elizabeth Winsor (1897).

A vingt ans Winsor McCay est reporter dessinateur pour différents journaux

C'est d'ailleurs pour mieux subvenir aux besoins de sa famille que Winsor McCay accepte un emploi de reporter-dessinateur. Il commence au Times-Star puis continue au Cincinnati Commercial Tribune et avec l'Enquirer où il crée sa première bande dessinée en couleurs, Tales of the Jungle Imps. Il s'agit d'une page de poèmes et de dessins sur des animaux sauvages dont 43 épisodes sont publiés en 1903. Durant cette période, il travaille aussi comme freelance pour Life Magazine. Fin 1903, Winsor McCay se fait remarquer par James Gordon Bennett qu'il rejoint pour travailler à New York, sous le pseudonyme de Silas, au Evening Telegram (une publication du New York Herald dont Bennett est propriétaire). Il crée pour ce journal un grand nombre de bandes dessinées, dont Dull Care, Poor Jake, ainsi que Dreams of a Rabbit Friend, en 1904.

Très vite, Winsor McCay devient une star grâce à Samy éternue puis à Little Nemo

Les premières séries de Sammy Eternue paraissent dans les suppléments illustrés du dimanche. Pour Winsor McCay, c’est le début de la gloire, il est considéré comme un des inventeurs de la bande dessinée journalistique. Son premier personnage-phare, Sammy, provoque des catastrophes plus drôles les unes que les autres dès qu’il éternue ! Ces séries de gags très inventifs feront également la célébrité de Little Nemo in Slumberland publié dans The New York Herald entre 1905 à 1913. Winsor McCay publie aussi Le rêve de l'amateur de fondue au Chester. Ses bandes dessinée lui permettent de mettre en scène ses centres d’intérêt : architectures utopistes, onirisme, illusion. Chaque fin d’épisode de Nemo, voit le héros s’endormir puis partir dans des rêves fantastiques et se terminer en cauchemar. Le dernier dessin montre systématiquement Nemo réveillé brutalement dans son lit. Little Nemo n’est pas à proprement parler destiné aux enfants, ce n’est pas un conte. Les mises en scènes abordent des sujets obscurs, irréels et parfois même violents. On y constate la forte influence qu’a sur Winsor McCay la psychologie de la symbolique du rêve et qui rapproche Little Nemo de la beauté et de la complexité d'Alice au pays des merveilles de Lewis Caroll !

Une adaptation de Little Nemo en dessins animés en 1909 suivra l’adaptation en comédie musicale produite à Brodway en 1908, qui obtient un succès immense dans tous les Etats-Unis. Le triomphe de Little Nemo accroît même considérablement la notoriété du New York Herald !

Winsor McCay passe au dessin animé avec Gertrie le dinosaure, premier véritable héros de l'histoire du dessin animé.

Puis s’ouvre pour Winsor McCay une nouvelle dimension avec Gertie le dinosaure (1909), qui est dès l'origine vraiment une création pour dessins animés et non pour bande dessinée. Winsor McCay s’attache à chaque projection de son film à s’occuper lui-même de la bande sonore. Winsor McCay est un précurseur dans le cinéma d’animation où il met en scène un personnage vedette, un dinosaure très attachant. On peut dire que son œuvre a influencé tous les plus grands créateurs, non seulement de dessins animés mais aussi des cinéastes, des auteurs de BD, des peintres, le mouvement surréaliste…

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DVD

Les pionners du cinéma d'animation américain

www.heeza.fr

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LIVRES DE RÉFÉRENCE

Little Nemo in Slumberland : Le grand livre des rêves par Winsor McCay et Peter Maresca

Little Nemo par Winsor McCay, Collectif et Claude Moliterni

Cauchemars de l'amateur de fondue au chester par Winsor McCay

Little Nemo : 1905-1914 par Winsor Mccay

Little Sammy Sheeze : Petit Sammy éternue par Winsor McCay

Little Nemo par Winsor McCay et Pierre Couperie

www.amazon.fr

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SITES EN FRANÇAIS

http://perso.orange.fr
http://fr.wikipedia.org

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SITES EN ANGLAIS

www.coconino-world.com
http://lambiek.net
www.bpib.com

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FILMS SUR LE WEB

www.youtube.com

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FILMOGRAPHIE

Little Nemo (1911)
Winsor McCay, the Famous Cartoonist of the N.Y. Herald and His Moving Comics (1911)
Comment opèrent les moustiques (1912)
Gertie le dinosaure (1914)
Le Naufrage du Lusitania (1915)
Le Rêve de l'amateur de fondue au Chester (1921)
Le Rêve de l'amateur de fondue au Chester: The Pet (1921)
Le Rêve de l'amateur de fondue au Chester: The Flying House (1921)
Le Rêve de l'amateur de fondue au Chester: Le Vaudeville des bestioles(1921)
Gertie on Tour (1921)
Flip's Circus (1921)
The Centaurs (1921)
The Midsummer's Nightmare (1922)

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Nous avons fait de notre mieux pour être le plus complet possible sur ce cinéaste mais si vous disposez d'informations complémentaires, merci de nous en faire part. Nous aurons à cœur de les mettre en ligne pour participer à faire connaître son œuvre.

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Fred Joyeux pour fousdanim

Crédits photos DR